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Auteur/autrice : Pedro
Fiers de nos modestes flèches !
Quand l’Etat autorise la destruction de masse, nous , à l’opposé, nous gardons les mêmes moyens depuis bientôt un siècle : palmes, masque, tuba, poumons, et arbalète !
Quel contraste dans les journaux : la fierté d’un spear-boy avec un poisson capturé à la palme, et l’inauguration d’un chalutier capable de capturer 120 tonnes de poissons par jour. Une vision industrielle face à un exploit personnel. Ludovic Montefusco , membre historique de la FCSMP avec un poisson de 9, 5 kg qui bat un record d’Europe, et Concarneau qui voit l’inauguration du chalutier géant le Scombrus !!
Quel contraste dans la sélectivité de Ludo avec l’autorisation donnée aux pêcheurs industriels atlantiques de tuer des dauphins !
Jamais l’indienne n’avait aussi bien porté son nom. Notre technique d’approche silencieuse, respectueuse, s’identifie bien à nos combats de derniers des Mohicans.
Bravo à Ludo et à sa démarche !!
Bientôt un master en droit constitutionnel pour pêcher du poisson ?
Le mille-feuilles administratif , une spécialité française, même en mer : Services du premier ministre, Préfet maritime, préfet de département, Maire… Qui détient les clés pour notre accès à la mer ? .
Michael Dupont.. nous éclaire en ces périodes mouvementés.
Merci et Bravo à son professionnalisme… alors qu’il n’est que bénévole.
Nous blâmerons par contre, la légèreté avec laquelle est traitée la pêche de loisir par les autorités !
Pêcher citoyen, acte 2 : j’observe, je partage !
I) Les observatoires et carnets de pêche
Nous menons une action en justice : le « recours corb ». Nous ne pourrons pas défendre une gestion de bon sens contre une interdiction qu’avec des arguments chiffrés, dont vous en êtes la source. Un tel chasseur constatera une prolifération de mérou, d’autres des gros corbs inconnus auparavant. Lisser les ressentis de chacun, amalgamer ces données, les analyser pour les opposer à une administration, c’est notre boulot. Mais nous ne pourrons pas défendre la cause si l’observatoire n’est pas nourri. Avec deux minutes de clics, vous défendez la cause.
Idem, la pêche sous marine demeure souvent la première sacrifiée quand il s’agit d’interdire. Or, c’est la moins prédatrice et la plus sélective des pêches. Comment le caractériser ? Avec des chiffres : nous avons déjà pu par le passé calmer des velléités d’interdiction du denti en montrant que sa capture par des chasseurs était marginale. Aujourd’hui il s’agit de comptabiliser notre impact, notre activité.
Le carnet de pêche est le futur du pêcheur plaisancier : bientôt obligatoire, il doit devenir une habitude.
Il s’est d’ailleurs adapté et s’apprète à comptabiliser les langoustes.
II) Gaffe aux antennes !
L’observatoire langouste est mis en place par la FCSMP. Il est unique, fédérateur et deviendra peut être un outil puissant.
POURQUOI ?
Un projet majeur voit le jour : les données sur les langoustes vont compter pour tous les « acteurs » de la mer. Observer le retour de la langouste rouge en Bretagne intéresse les scientifiques, les autorités.. Et nous, chasseurs sous marins, sommes parmi les mieux placés pour en trouver, en observer.
En Corse, comptabiliser les langoustes montrera que sur cette ressource, les autorités ont fait preuve d’arbitraire en nous l’interdisant.Où vit la langouste ? A quelle profondeur ? Dans quel habitat ? Chaque relevé par un chasseur permettra un aperçu large sur la vie de la langouste.
COMMENT, pour la FCSMP ?
Cet observatoire est une synthèse : dans la glacière (maillée, et hors Corse) ou encore dans l’eau, les langoustes seront comptées, observées, dans notre observatoire à la fois, carnet de pêche et d’observations.
Elles seront collectées par les chasseurs (et pas uniquement FCSMP, un lien avec le FNPSA est prévu), et traitées par des scientifiques (IFREMER).COMMENT, pour le chasseur ?
Bien sur, aucune données GPS n’est demandée, seulement le département où ont été vues les belles antennes. Il suffit d’aller sur observatoire et remplir les rubriques demandées.
Les petites rivières de données font les belles analyses dans les mains des chasseurs. Ouvrez les yeux (et peut être les mains, je rappelle que la capture avec fusil est interdite).
Merci à tous pour votre collaboration.
Pêcher citoyen, acte 1 : je chasse ? Je ramasse
Les médias en parlent ? Les pêcheurs sous marins agissent ! les plastiques et autres déchets s’accumulent au fond des océans, étouffent la vie marine, et finissent dans nos assiettes. Il faut lutter contre cette horreur.
Sous l’égide de la FCSMP, les côtes varoises ont fait un brin de toilette : le 11 mai aux Salins de Hyères (avec 8 participants), le 25 mai au port de Hyères (avec 13 participants), le 8 juin plage de l’Almanarre (avec 10 participants) et le 15 juin au cours d’eau du Roubaud à l’Ayguade les pêcheurs sous marins ont nettoyé les fonds sous marins : c’est au total plus d’une tonne qui ne gâchera plus la nature. Bravo à Nicolas Mourcel qui a motivé et fédéré les pécheurs sous marins pour ces actions.
Cette belle idée doit se prolonger.
Systématiquement chaque pêcheur sous marin doit ramener un déchet : sous la combinaison, sur la planche, dans le bateau, le pêcheur peut (et doit) ramener un sac plastique qui dérive, une bouteille qui flotte, un gobelet sur les algues… Seul un plongeur, un chasseur pourra nettoyer au delà de l’estran, à partir de 1 m de profondeur. Il en va de notre responsabilité et de notre image.
Loisir « de masse » car beaucoup pratiquée (surtout en été), la pêche sous marine sert la nature.
Je chasse ? Je ramasse. Notre fédération développera ces beaux gestes pour qu’ils deviennent des habitudes.
Confiscation des poissons nobles ? Révolution d’octobre !
C’est officiel depuis aujourd’hui, 28 se
ptembre : le 1er octobre la pêche plaisance du bar au-dessus du 48ème parallèle ressuscitera. Ce retour marque une victoire collective obtenue de longue haleine.
Mais comme un bon rapala bien manié, ce quota retrouvé peut nous leurrer : la pêche plaisance ne doit pas trop se réjouir.
Au contraire, les mesures de gestion apparues en 2018 éclairent beaucoup de failles.
Une révolution, c’est un retour en arrière !
Se réjouir de retrouver un bar par jour, c’est déjà oublier que cette limite injuste avait fait hurler à juste titre, en 2016. Mais surtout, se satisfaire de cette micro « non-interdiction » signifie se plier à une gestion à l’ancienne : combien de bars seront soi-disant pêchés par l’ensemble des plaisanciers ? Faudra-t-il encore demander une nouvelle étude au CIEM qui pourrait s’autoriser une extrapolation des chiffres 2018 en notre défaveur ?
Une révolution par manque d’autorité légitime
Paris ? Bruxelles ? Qui a assumé une décision aux yeux des plaisanciers ? Combien de fois Bruxelles qui a voulu protéger une ressource mise à mal par des chaluts, a été vomie dans les réseaux sociaux ? Alors qu’à l’origine, c’est Paris qui a développé les outils de la mort du bar, Paris (via Ifremer) qui a cherché et trouvé où, quand, et comment piller les bars en frai ! Paris qui, en endettant des pêcheurs industriels, les force à rentrer dans un système d’exploitation à grand rendement de la ressource ! Paris, dont le ministère de « l’alimentation » met sur le même plan poisson noble et betterave ! Paris, averti depuis plus de 10 ans par les fédérations de plaisanciers qu’on allait dans le mur ! Paris, victime d’un « court termisme » qui s’est refusé à assumer sa fonction politique. « Gouverner, c’est prévoir ». Paris n’a pas gouverné, a laissé la « patate chaude » du bar à Bruxelles.
Face au cynisme et à l’attentisme, les pêcheurs de loisir se sont au contraire montré responsables.
Une révolution culturelle à venir
Les pêcheurs plaisanciers ne sont pas habitués à battre le pavé. Ils l’ont fait pourtant, poussés par la révolte. Cette révolte a été portée par les réseaux sociaux, nouveaux « bars de la marine », où tout peut être dit, certes, mais qui ont eu des avantages : les réseaux sociaux ont structuré des pêchous débutants dans des revendications, ont initié un boycott du bar pendant le frai, et ont recueilli des fonds pour des recours en justice. Mais où étaient les pêcheurs silencieux ? Comment compter ceux qui récusent Fbook mais veulent lutter ? Les fédérations ont assumé cette fonction citoyenne. Par exemple, la révolte, in fine, cet été, a été portée par les représentants le plus engagés, par leurs expériences et dynamismes dans cette lutte : les représentants de l’European Anglers Alliance et de la Fédération Nationale de la Plaisance et des Pêches en mer (FNPP).
Un mouvement, des structures naissantes, des leaders : les pêchous ont fait la mauvaise tête, et il faudra compter dorénavant compter avec eux : « Sire, si l’on voit où les bonnes têtes ont mené la France, il ne serait pas inutile d’essayer les mauvaises. » Honoré-Gabriel Mirabeau (1749-1791)
Un gestion démocratique de la ressource, une utopie ? En tout cas : la participation au pouvoir est à portée de main, d’un clic.
Les changements ne se feront pas sans douleur. Après couper les caudales de leurs captures, remplir des formulaires fastidieux et contraints pour le thon, ce qui paraissait absurde, il leur faudra encore adopter d’autres réflexes qui permettraient d’ouvrir l’accès à la ressource.
De l’ardillon au « clic » : aux armes, pêcheurs citoyens !
Sortir du binaire interdiction/autorisation des poissons nobles appelle de la gestion. Parlons limite, assumons donc des quotas, seules alternatives aux interdictions. Il ne s’agit pas d’une révolution dans les pratiques : des modestes araignées aux bagues pour les thons trophées, les pêcheurs s’y sont habitués. Par contre le changement viendra des moyens : il faudra compter, donc recenser les prises à grande échelle.
300 idées différentes ne manqueront pas d’être générée sur les réseaux sociaux, en sortira peut-être une solution miracle, mais la tendance en 2024 devient lourde suite aux subventions européennes et les réformes étatiques : les documents administratifs à l’ancienne ne suffiront certainement plus. C’est l’objet numérique qui doit positionner les pêcheurs plaisanciers, en soulageant une administration attentiste.
Symbole de ce changement, la FNPP mettra en avant le rôle des chasseurs sous-marins dans le recueil de données : nous n’avons pas à laisser à d’autres le monopole de la parole sur ce qui se passe sous la surface ! Concrètement en 2025 la FNPP ambitionne d’analyser le retour la langouste en Bretagne, de recueillir des données de captures en masses, pour toujours mieux lutter contre des injustices. Voilà l’enjeu : ne plus subir, ne plus rester un gage trop facile aux discours d’écologie punitive. Et cet enjeu va s’étendre à d’autres espèces que le bar : quid de la méditerranée où la ressource est moins nombreuse en poissons nobles, où des interdictions absolues viennent nourrir le braconnage et la rancœur ?