PNM Cap Corse Installation du comité de concertation

By | 23 décembre 2014

Le 24 novembre 2014, dans les locaux de la préfecture de Haute Corse, Morgan Sire, représentant de l’association de défense de la pêche de loisir, a assisté à la séance d’installation du comité de concertation de la mission d’étude du Parc Naturel Marin du Cap Corse. Ce comité réunit l’ensemble des acteurs concernés par le projet de PNM: services de l’État (21), collectivités (20), professionnels (12), usagers de loisirs (14), gestionnaires d’espaces protégés et scientifiques (19), associations de protection de l’environnement (9). Au sein de ce collège, la pêche de loisir est défendue par 6 représentants locaux des fédérations nationales (fnppsf, ffpm, unan, fcsmp, fnpsa et … ffessm).

Cette séance fait suite, dans l’ordre chronologique, à l’officialisation  du projet  par l’arrêté du 5 juin 2014, et  à l’installation du comité de pilotage (représentants de l’état et des collectivités territoriales) de la mission d’étude qui a eu le 25 juillet sous l’autorité de Madame Ségolène Royale. 

Les enjeux

Ce projet de parc marin répond aux objectifs définis dans le cadre de la stratégie nationale pour la création d’aires marines protégées adoptée en novembre 2007, elle même déclinée en analyse stratégique régionale corse en 2011…!! 

Ces objectifs sont simples: classer  d’ici  2015, 10% des eaux territoriales corses en outils de type règlementaire (réserves naturelles) et viser 15% en 2020. 

Le parc marin’est un outil de concertation avec toutes les parties prenantes et c’est un outil de financement. Il représente également un moyen juridique indirect d’interdire et de règlementer: il  ne crée pas de réglementation spécifique mais peut en proposer aux autorités compétentes. Il peut ainsi donner un avis sur les activités qui se déroulent dans le Parc. Lorsque l’une d’elles est susceptible d’avoir un impact important sur le milieu marin, l’avis du Parc à son encontre est dit ‘conforme’, c’est-à-dire qu’il est obligatoirement suivi par les services de l’État qui instruisent.  

 

Alain Rousseau, préfet de Haute Corse : « Le Parc marin sera un outil à l’échelle du Cap Corse »

                                                       

 

L’état des lieux

A l’heure actuelle, il existe sur le littoral corse, six réserves naturelles, marines ou littorales, qui couvrent au total plus de 80 000 hectares, ce qui représente 7,5% des eaux territoriales de l’ïle.  Les sites Natura 2000 en mer représentent actuellement plus de 45% de ces eaux. 

 

 

La réglementation de la pêche de loisir en Corse est l’une des plus contraintes en France:

  • Interdiction de prélèvements des crustacés, moratoires corb et mérou;
  • 11 réserves de pêche (zones protégées des réserves naturelles et cantonnements de pêche) sont répertoriées tout autour de l’île. Trois se situent dans le périmètre mis à l’étude  pour le PNM Cap Corse: cantonnements de St Florent, de Bastia, réserve biotope de la Roya.
  • Dans la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio (80 000 ha), les prélèvements récréatifs hors zones de non-pêche sont soumis à:
    • demande nomminative d’autorisation de pêche,
    • déclaration des prises
    • limitation (5kg max) 

 

Les menaces

Historiquement, la gestion de la ressource halieutique a toujours été l’affaire des pêcheurs professionnels . Avec l’appartion des AMP en Corse, ceux-ci ont su collaborer avec les gestionnaires environnementaux pour modeler à leur convenance le champ d’action des pêches récréatives. Lors du discours d’introduction de ce premier comité de concertation, Gérard Romiti, président du comité régional des pêches, n’a pas manqué de rappeler son statut de président du comité national des pêches et vice président de l’agence des Aires Marines Protégées ! Le ton est donné, nulle doute que la pêche professionnelle représentera à nouveau un puissant pouvoir de persuasion dans cette nouvelle instance.

En s’appuyant sur les déclarations récentes de Monsieur Romiti, on peut facilement présager ce à quoi ressembleront les futures mesures proposées en matière de gestion des pêches récréatives au sein du Parc:

  • réglementation similaire à celle en cours dans les Bouches de Bonifacio,
  • création de nouvelles zones de protection renforcée ou de non pêche,
  • interdiction de prélèvement de certaines espèces …

Les perspectives

Face à de telles menaces, les pêcheurs de loisir et les chasseurs sous-marins ont des arguments à faire valloir. Il est cependantt primordial dans un premier temps que l’ensemble des composantes loisirs soit représenté au sein de la structure. Dans un second temps, s’ils souhaitent être efficaces, ceux-ci devront être capables de parler d’une seule voix et de se positionner en tant que force de connaissances et de proposition, cohérente et raisonnée.

L’histoire récente des évènements de Baie de Seine  démontre qu’ils en sont capables et que nous chasseurs sous-marins pouvons jouer un rôle important. 

Autours de Marc Fournier, Christian Génète et Morgan Sire, une commission Corse fcsmp s’est montée localement afin de pouvoir répondre présent sur ce projet bien sûr mais également partout où il sera nécessaire de représenter et défendre notre pratique.

Si vous souhaitez les rejoindre et oeuvrer à leurs côtés, nous vous vous invitons à vous manifester en nous contactant:

 

 

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