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  • Réglementation pêche loisir Port Cros

    Réglementation pêche loisir Port Cros

    Depuis le 6 septembre 2016, la pêche de loisir de certains poissons est soumise à quotas dans l’aire marine adjacente du Parc National de Port Cros. Ces quotas sont appliquables également en coeur de parc (îles dePort Cros et Porquerolles) sans que ne soient abrogées les réglementations spécifiques antérieures. L’Arrêté préfectoral R93-2016-09-06-003 du 06 septembre 2016  précise le nombre de prises (poissons, de crustacés et de céphalopodes) autorisés par pécheur et par jour dans l‘aire maritime adjacente

    Lors des concertations qui ont débouché sur ces nouvelles mesures, FCSMP a joué un rôle actif  et prépondérant.  La fédération se réjouit aujourd’hui de leur caractère équitable en ce qui concerne la pratique de la chasse sous-marine.

    Zone concerné par la nouvelle réglementation
    Cette zone couvre l’espace marin au droit de La Garde (05°58’44’E – 43°06’23 »N)  à Ramatuelle (06°40’52’E – 43°11’59 »N) et s’étend  jusqu’à 3 milles marins au sud des îles d’Hyères.

    Les quotas pour la chasse sous-marine

    L’ensemble de la pêche de loisir est concerné par ces limitations avec quelques différences selon les spécificités des pratiques. Ainsi pour la chasse sous-marine les quotas sont ainsi présentés:

    • Trois poissons par pêcheur et par jour pour les espèces suivantes :
      – pagre (Pagrus pagrus)
      – daurade royale (Sparus aurata)
      – liche (Lichia amia)
      – sériole (Sériola dumerili)
      – loup (Dicentrarchus labrax)
      – chapon (Scorpaena scrofa)
      – denti (Dente dentex)

    Les espèces qui ne sont pas citées ci-dessus ne sont pas soumises à limitation.  
    Attention, il s’agit de 3 poissons toutes espéces réglementées confondues (ex; un loup, un chapon et un denti) et non pas 3 poissons de chaque!

    • Trois crustacés par pêcheur et par jour pour les espèces suivantes :
      – grande araignée de mer (ou esquinade) (Maja Squinado)

       
    • Trois céphalopodes par pêcheur et par jour pour les espèces suivantes :
      – poulpe (Octopus vulgaris)
      – seiche (Sepia officinalis)

    A cette réglementation s’ajoute les points  suivants :

    1. La pêche maritime de loisir du poulpe (Octopus vulgaris) est interdite du 1er juin au 30 septembre de chaque année.
    2. La pêche maritime de loisir de la grande araignée de mer (Maja squinado) est interdite lorsqu’elle est grainée.
    3. La pêche maritime de la daurade rose (Pagellus bogaraveo) est interdite en période de fraie précisée par arrêté préfectoral.

    Comment expliquer lamise en place de nouvelles mesures restrictives?

    Comme le Parc des Calanques, le Parc de Port Cros est un parc national. ces établissements publics ont pour mission de définir définit les orientations de protection, de mise en valeur et de développement durable. La gestion durable des activités de pêche professionnelle et de loisir fait partie de leurs prérogatives.  Alors que dans les Calanques les négociations sur les quotas loisir battent leur plein, les négociations ont été initiées au sein du CESC de Port Cros  en fin d’année 2015.  

     Dans le viseur, la pêche plaisance embarquée de plus en plus présente sur le secteur et de mieux en mieux équipée, les braconniers et les revendeurs illégaux!   
    Pour défendre es intérêts des chasseurs sous-marins, FCSMP a travaillé avec les représentants de la FVAN, de la FFESSM, habituels partenaires des concertations porquerollaises ainsi qu’avec la prud’homie locale. Tout au long des débats, Eric Teisseire et Sébastien V.  ont été force de proposition et ont veillé à ce qu’aucune discrimination ne lèse les chasseurs sous-marins  comme ce fut le cas en 2007 (pour rappel un recours est toujours en cours au tribunal adminsitratif).

    FCSMP est satisfaite du caractère raisonnable de cette nouvelle réglementation et du processus qui l’a amenée en toute transparence.  

    Le pêcheur de loisir sous-marin n’est pas vraiment pénalisé:

    • Il n’est plus « le vilain petit canard local ».
    • Il  peut toujours espérer réaliser de belles pêches dans les eaux du parc tout en sachant qu’il évolue dans une dimension durable de sa pratique. 

  • Actes des 2èmes assises des pêches de loisir en mer

    Actes des 2èmes assises des pêches de loisir en mer

    Pour la deuxième fois, la FCSMP a été partie prenante de l’organisation des deuxièmes assises nationales de la plaisance et des pêches de loisir en mer qui se sont déroulées à Martigues les 5 et 6 novembre 2015.

    Lors de cet évènement, les représentants de la pêche loisir française ont pu retrouver  les différents acteurs  institutionnels des filières halieutiques afin:

    • de faire avancer de manière très significative les débats déjà en cours,
    • d’animer un grand rassemblement national sur la thématique des pêches récréatives et de leurs enjeux,
    • de témoigner du poids économique et sociologique des activités de la plaisance et des pêches de loisir en mer,
    • et enfin d’expliquer et illustrer leurs valeurs communes, leurs actions ainsi que leurs initiatives!

    La synthèse des échanges, des thématiques abordées et des positionnements affirmés est disponible dans le document de référence qui vient d’être édité: « Les actes des 2èmes assises nationales de la plaisance et des pêches de loisir en mer « .

    Les raisons de notre participation 

    Face aux pressions de plus en plus agressives subie par la pêche de loisir, celle-ci tente de se positionner en tant que lobby afin de défendre plus éfficacement ses intérêts aux niveaux national et maintenant européen.  Se tenir à l’écart d’une telle dynamique, c’est se marginaliser. La FCSMP ne souhaite pas être exclue des débats et a préféré être présente:  pour y faire entendre  la voix des chasseurs sous-marins, y faire valoir une meilleure prise en compte de leurs spécificités et y faire reconnaître leur expertise du milieu marin.

    Les thématique abordées auxquelles nous avons participé

    • Atelier poids économique (Pascal MATHIEU)
    • Atelier sécurité (Michael Dupont)
    • Atelier environnement (Christophe Robaglia)
    • Atelier pêche en apnée (pierre Mahieu, Pascal Mathieu)
    • Atelier sciences participatives et perspectives européennes (Pascal Mathieu)

    L’atelier pêche en apnée

    Présenté en deux temps, d’abord par Joel Bréchaire (FFESSM) puis par Pierre Mahieu (FCSMP) cet atelier a présenté la chasse sous marine selon ses réalités du jour dans une perspective évolutive:

    – une pratique difficile 

    – de faibles prélèvements et un nombre de pratiquants dérisoire

    – nos attentes vis à vis des contraintes qui nous pénalisent trop souvent de façon discriminatoire

    – notre rôle dans  la promotion d’une pratique responsable

    – nôtre rôle dans l’amélioration des connaissances sur notre pratique et son impact

    – notre rôle dans le développement des sciences participatives

    Diaporama de la présentation ffessm                                                       

    Diaporama de la présentation fcsmp

    Pour voir toutes les vidéos, se rendre ici

    Une expérience à renouveler?

    Bien que coûteuse en énergie et en moyensles assises représentent un moment où l’ensemble des représentants de la pêche loisir présents parlent d’une seule voix face aux institutions dans un débat large. Elles ont permis aussi aux professionnels de la filière nautique (FIN, CNN) et halieutique ( EFTA, GIFAP) d’affirmer officiellement leur soutien à nos actions. 

    Pour nous chasseur sous-marins cela a été l’occasion de nous présenter comme des acteurs important du paysage, de rappeler chiffres à l’appui  notre faible impact, de démontrer notre expertise dans le domaine de l’observation et des sciences participatives et bien sûr d’interpeller les représentants des autorités asur les réglementations iniques qui nous pénalisent depuis des lustres. 

    Dans un contexte de plus en plus compliqué, avec l’interventionisme européen de plus en plus prégnant dans nos réglementations nationales (cf quotas bar) le lobby de la pêche loisir doit s’affirmer et s’installer dans la durée s’il souhaite pouvoir intervenir à l’echelle supérieure des instances européennes. Dans cette perspective la tenue de 3èmes assises semble inéluctable et bien sûr FCSMP  dans ce cas ne quittera pas l’aventure! 

    Télécharger les actes des assises

    Consulter la page internet des assises

  • News, interdiction hivernale 06

    News, interdiction hivernale 06

    Prorogation des conditions de pêche hivernale dans le 06.

    En vertu de l’article 17 du décret du 19 novembre 1859, la Prud’homie de Cannes bloque toute négociation sur la levée de l’interdiction hivernale de csm sur sa prud’homie. Ainsi, la direction des affaires maritimes s’apprête à proroger les conditions de pêche actuelles sur la pêche sous-marine dans la prud’homie de Cannes pour une année supplémentaire.  Il incombe donc aux fédérations de trouver un terrain d’entente avec la prud’homie de Cannes, si elles souhaitent voir à l’avenir évoluer la réglementation hivernale sur ce secteur ….

    Décrêt du 19 novembre 1859

  • Création réserve Porquières (34)

    Création réserve Porquières (34)

    Depuis le 30 mai 2016, un nouveau cantonnement de pêche a vu le jour dans le golfe d’Aigues-Mortes à Palavas. Situé dans le site Natura 2000 « Posidonies de la côte Palavasienne », la zone concernée est celle du  banc rocheux de Porquières qui se trouve au large de la commune de Palavas-les-Flots.  

    Ce projet de cantonnement à vu le jours en 2013 sous l’impulsion de la prud’homie de pêche de Palavas avec le soutien de la commune.
    Dès le début des concertations, les chasseurs sous-marins représentés conjointement par la FNPSA (JM. Ray) et la FCSMP (C. Viala) se sont intéressés à ce projet à propos de son utilité pour la pêche en général et ont soutenu activement sa mise en place.

    Fait marquant et hautement valorisant pour notre pratique en terme de  reconnaissance de nos compétences, nos deux fédérations ont été  sollicitées pour participer au suivi de la réserve. Un protocole de suivi vient d’être validé. Nos deux fédérations assureront le suivi de la réserve en collaboration avec les scientifiques impliqués : évolution du peuplement de la zone par comptage visuel des espèces remarquables ciblées par les pratiques de pêche professionnelle et de plaisance sur une durée de 5 ans!

     

    Localisation:

    Banc de Porquières situé à 1,43 milles nautiques environ de la côte (2650 mètres), la réserve occupe une surface d’une centaine d’hectares.

    Réglementation:

    –  Mise en place d’un cantonnement de pêche avec interdiction de toutes formes de pêche (pêche professionnelle et de loisir) par arrêté ministériel.
    –  Interdiction  du  mouillage,  de  la  plongée  et  de  l’apnée  par  arrêtés  préfectoraux  (sauf  suivis scientifiques).
    –  Zone  de  Protection  Renforcée  de  93,5  ha,  interdite  à  toute  activité  humaine,  pour  un  repos biologique sur une durée de 5 ans,
    –  Zone  de  Protégée  de  6,5  ha,  dans le  périmètre du cantonnement, autorisée à la pratique de la plongée sous-marine sans prélèvement avec limitation à 5 navires,
    –  Navigation autorisée

    Gestion et suivi:

    – Porteur du projet actuel : Ville de Palavas-les-Flots
    – Délégation de gestion prévue à une association Loi 1901 dédiée à la réserve, financée par la Mairie et d’autres financeurs publics ; et rassemblant les usagers de la zone dans un Comité Consultatif ou de Suivi.
    – Suivis  scientifiques  des  peuplements  halieutiques  et  des  débarquements  de  pêche  assurés  par  des professionnels, en partenariat avec des usagers bénévoles (FNPSA & FCSMP) et avec le concours de scientifiques locaux (suivis prévus pour couvrir une durée totale de 5 années)
    – Surveillance assurée par les services de l’Etat en mer. Sensibilisation et communication assurée par le personnel de l’association de gestion.
    – Maintenance du balisage assurée par un prestataire professionnel ou la DIRM (Phares et Balises).

    Conclusion: 

    Historiquement et traditionnellement, la création de cantonnements de pêche a toujours été une démarche effectué sous la maîtrise exclusive des pêcheurs professionnels. La mise en oeuvre de ce projet marque un véritable changement de gouvernance: non seulement une véritable concertation a été menée avec l’ensemble  des usagers jusqu’à l’obtention d’un consensus général, mais en plus, ceux-ci seront assocciés à la gestion et au suivi de la future réserve, en particulier les chasseurs sous-marins!  Pour nous représentants des chasseurs sous-marins,  c’est une grande satisfaction:

    – notre voix a été prise en compte

    – nos compétences et notre expertise en matière d’observation et connaissance du milieu ont été reconnues et retenues.  A ce jour les chasseurs sous-marins ont déjà participé le 18 septembre à la première opération de comptage.

    Nous espérons que ce projet sera un succès à tout point de vue et que dans sa démarche de mise en oeuvre, il fera référence en la matière.

    Arrêté du 30mai 2016

    Arrêté du 21 juin 2016

     

  • Retour sur les assises de la pêche loisir en vidéo

    Retour sur les assises de la pêche loisir en vidéo

     Les vidéos des 2èmes assises nationales de la pêche plaisance et de loisir qui se sont déroulées les 5 et 6 novembre 2015, sont enfin disponibles en ligne! Cet évènement qui réunit les acteurs fédéraux de la pêche loisir et les instititions en charge de leur gestion, est l’occasion d’établir un bilan, un état des lieux socio-économique et environnemental de ces pratiques. C’est aussi le moment d’interpeller les décideurs, hors contexte de négociation, au sujet des problématiques spécifiques qui concernent nos usages et pour lesquelles nous sommes en attente de réponses.

      Comme lors de la première édition, FCSMP a participé à l’organisation de cette manifestation et a animé les débat sur la scène.

     

    Séance d’ouverture: intervention de Pascal Mathieu, président FCSMP  22’58 »

    Table ronde « Poids économique »

    Diaporama de la présentation

    Atelier sécurité: intervention de Michael Dupont  7’50 »

    Diaporama de la présentation

    Atelier Pêche en Apnée: Joel Bréchaire, Pierre Mahieu et Pascal Mathieu

    Diaporama de la présentation

    Table ronde « Eco-responsabilité, Sciences participatives, Europe » et séance de clôture: interventions de Pascal Mathieu

    • Rôle et importance des fédérations 2’14 »
    • Science participatives12’32 »
    • Discour de clôture 43’20 »

    Diaporama de la présentation

    Pour aller plus loin:

  • Bar état des lieux

    Le cas du Bar agite depuis quelque temps le monde de la pêche loisir et de la pêche professionnelle. Avec l’instauration de mesures drastiques prises pour sauvegarder ce poisson emblématique, l’année 2016 marque un virage sans précédent. Ce dossier retrace l’historique et les enjeux de cette décision  : quelle est la situation des stocks de Bars? Pour quelles raisons des mesures sont prises actuellement et surtout que nous réserve l’avenir ?

    Un avenir où l’IFSUA et l’AF3P, qui portent notre voix  auprès de la commission européenne, auront certainement un rôle à jouer.

    Situation des stock de bars

    La biologie du bar et l’état de ses stocks ont été étonnamment peu étudiés au regard de l’importance considérable de cette espèce, tant pour la pêche amateur que professionnelle.

    Sur la façade Atlantique, on distingue usuellement deux stocks nous concernant, un dit « Nord » qui se situerait en manche, mer du nord et le long des cotes de bretagne Nord, et un dit « Sud » qui se situerait dans le golfe de Gascogne. Deux autres sont identifiés sur les eaux irlandaises et espagnoles. Ces délimitations sont critiquables sachant que les bars sont capables de grands déplacements, mais correspondent à une répartition réelle des principales zones de frayères et reflètent des schémas d’exploitations différents. Un vaste programme de recherche (BARGIP) est en cours pour valider la délimitation de ces stocks.

    • Stock Nord :


     

    Alors que de nombreux acteurs tirent la sonnette d’alarme depuis des années, les premières études complètes et précises sur l’état de ce stock sont assez récentes.

    Elles montrent une situation assez dramatique, avec une baisse brutale de la biomasse d’adultes reproducteurs couplée à une diminution du recrutement (mauvaises reproductions) depuis une dizaine d’années.

     

     

    A noter que l’étude de ce stock se heurte à deux écueils : la mauvaise connaissance des captures amateur, et un suivi du recrutement peu représentatif.
    Le CIEM recommande que les captures totales soient inférieures à 541 T en 2016, sachant que les captures 2013 étaient de plus de 4000T !

                                    

    Concrètement, une telle baisse n’est possible qu’en diminuant drastiquement toutes les composantes de la pression de pêche : interdire la pêche au chalut pélagique ne suffit pas !

    Pour une bonne compréhension, il faut préciser que le CIEM recommande une pression de pêche correspondant à un objectif précis dans un délai fixe : l’atteinte du rendement maximal durable dès que possible. Or la politique commune des pêches permet d’atteindre cet objectif du RMD d’ici 2020.

    Il est donc tout à fait possible et légal de pêcher (modérément) plus que le CIEM le recommande, sans mettre en danger le stock, et de n’atteindre cet objectif de gestion que quelques années plus tard.

    • Stock Sud :

     

    Alors que les ressentis des pêcheurs sont souvent aussi négatifs que pour la zone Nord, les études scientifiques ne montrent pas de situation aussi dramatique.
    Ces études sont beaucoup moins approfondies que pour la zone Nord, et beaucoup redoutent en fait que le manque de données et de suivi ne cache un état du stock problématique.
    Le CIEM recommande l’application du principe de précaution et une baisse de 20% des captures.

     

     

     

    Historique des décisions :

    Alors que de nombreux acteurs (plaisanciers, ligneurs, ONG..) tirent la sonnette d’alarme depuis des années, aucune mesure sérieuse de gestion n’a été prise avant l’an passé pour la zone nord, et toujours aucune mesure n’est prise pour la zone sud.. Pourquoi ?

    La politique des pêches est une prérogative européenne. Or le bar est en Europe essentiellement pêché par les français. L’Europe a donc tout simplement considéré qu’il s’agissait d’une problématique française.

    Coté administration française, la volonté de maintenir une forme de paix sociale a empêché l’Etat de jouer son rôle de régulateur. C’est une faute lourde de notre administration, donc nous payons le prix aujourd’hui.

    Les pêcheurs professionnels via le CNPMEM disposent eux aussi des moyens réglementaires de gérer leur activité, mais en ce qui concerne le bar, ils n’ont tout simplement jamais pris une seule mesure pertinente. Méfions nous des beaux discours, les pêcheurs professionnels mettent en avant leur demande (refusée) auprès de la commission européenne de mise sous quota du bar. Soyons clair, il ne s’agissait que d’une manœuvre pour conserver leurs droits de pêche vis-à-vis des bateaux étrangers (notamment hollandais et belges) et en aucun cas une volonté de se réguler. D’ailleurs non seulement les pêcheurs français n’ont jamais décidé de mesures limitatives de pêche sur le bar dans le stock nord, mais ils n’en proposent toujours pas pour le stock sud…

    Mesures d’urgence :

    Face à l’absence de réaction des professionnels comme des autorités françaises, et constatant la mauvaise santé du stock, la commission européenne a appliqué en 2015 des mesures dites d’urgence. Cette procédure permet à la commission européenne d’imposer des mesures à condition que l’état du stock soit considéré comme suffisamment grave.

    Seule l’étude du stock Nord permet de justifier une mesure d’urgence pour cette zone, ce qui explique que rien n’ai été imposé pour le stock sud.

    L’analyse des captures montre qu’en zone Nord, l’augmentation de la pression de pêche est notamment liée au développement de la pêche au chalut pélagique.

           

    La pêche amateur est mal évaluée, mais jugée représenter une part substantielle des captures.

          

    Décidant de cibler avant tout ces pêches qu’elle juge les plus impactantes, la commission propose une interdiction de la pêche au chalut pélagique de janvier à fin avril, des limitations mensuelles de captures, et pour les amateurs par une limitation à 3 bars par personne et par jour.

    Entre temps, la taille légale passe aussi à 42 cm pour les professionnels en zone Nord.

    Fin 2015, et face à une analyse du stock encore plus mauvaise, la commission propose à nouveau des mesures d’urgence. Quand bien même les impacts des mesures de 2015 n’ont pas été mesurés, la nouvelle recommandation du CIEM (541T de captures, ce qui doit être supérieur aux seules captures accessoires, c’est à dire involontaires !) est tellement basse que la commission veut aller beaucoup plus loin et impacter lourdement toutes les pêcheries pêchant du bar.

    Au final, la pêche sera interdite les 6 premiers mois de l’année pour les chalutiers et senneurs contre deux mois pour les ligneurs et fileyeurs. Des limitations mensuelles de captures sont décidées, assez drastiques pour ne pas inciter les chalutiers ou les bolincheurs à cibler le bar.

    Coté plaisanciers, la situation est aussi lourde : No kill les 6 premiers mois de l’année, puis 1 bar par personne et par jour. Le couperet n’est pas passé loin, puisque le No kill annuel a été discuté en réunion, de même que l’interdiction pure et simple de la pêche pendant 6 mois.

    Et demain ?

    Ces mesures d’urgence ne sont valables que pour l’année 2016, et qu’en zone Nord.

    Au-delà, le parlement européen a annoncé sa volonté de mettre en place un plan de gestion du bar.

    Il serait en effet sain de sortir de ces mélodrames de fin d’année pour avoir une gestion pertinente à moyen terme !

    Quelles mesures seront prises ? Tout reste à débattre, les instances et modalités de décisions diffèrent beaucoup des mesures d’urgence.  En l’absence de plan de gestion pertinent, il apparait probable que la commission impose à nouveau des mesures d’urgence en 2017, via une procédure qui laissera beaucoup moins place aux dialogues et aux échanges que l’élaboration d’un plan de gestion.

    On ne peut que supposer que les constats déjà partagés serviront de base pour les discussions, à commencer par le fait que la pêche en période de fraie est la première responsable de l’augmentation de la mortalité par pêche et doit être drastiquement diminuée. Enfin, la situation du stock sud pourra être abordée.

    Clairement, la commission a accepté de sauver les ligneurs et les fileyeurs (alors qu’initialement elle proposait pour eux aussi 6 mois de moratoire), mais a sacrifié tous les autres. La bonne image médiatique de ces métiers et la non possibilité de reports sur d’autres espèces a joué en leur faveur.

            

    Les débats doivent nous interroger sur notre responsabilité, sur les mesures que nous sommes prêts à accepter ainsi que sur les mesures que nous voulons voir appliquer aux pêcheurs professionnels.

    Il apparait utopique d’imaginer que les futures mesures de gestion ne toucheront pas les chasseurs sous marin. Nous devons au plus vite clarifier nos objectifs (interdiction de toute pêche ciblée en période de fraie, protection des bars de moins de 42 cm, pas de limitations trop contraignantes pour les chasseurs) et statuer sur les concessions que nous sommes prêts à accepter pour atteindre des objectifs (quota journalier, mensuel ?).

    Enfin, pour faire entendre notre voix au parlement européen (dont l’immense majorité des membres ne sont non seulement pas français mais même pas concernés par la pêche), et dans une moindre mesure auprès de la commission européenne et du conseil des ministres, nous devrons préciser nos positions et peser avec soin nos alliances.

            

     

  • Le carnet de chasse fcsmp  à nouveau en ligne

    Le carnet de chasse fcsmp à nouveau en ligne

    Le carnet de chasse FCSMP est à nouveau disponible !

    Outil privilégié du chasseur sous-marin, il lui permet de suivre et d’analyser ses différentes sorties tout en permettant à la fédération de constituer une base de donnée utile dans ses actions de défense de la pratique.

    Un outil utile pour le chasseur sous-marin

    Le carnet de chasse vous permet d’obtenir des statistiques personnelles sur votre pratique:  prises réalisées chaque année, brocouilles, ratio de sorties productives, meilleurs spots.  La mise en relation des facteurs externes et des résultats de chaque sortie vous permettra également de prendre du recul quant à votre approche de la pratique.

    A plus long terme il vous sera possible de constater:

    • votre progression au fil du temps, profondeurs fréquentées, espèces le plus souvent capturés;
    • les évolutions du milieu ou de la ressource

    Vous pouvez l’utiliser que vous soyez adhérant ou non de la fédération. Ce carnet vous permet de documenter chacune de vos sorties et d’avoir accès à toute votre historique.

    Quelles sont les informations que vous allez pouvoir rentrer dans votre carnet?

    • La Date de la sortie sa durée, dans quel département et sur quelle zone
    • Si la sortie a été effectuée en bateau, à la palme ou en kayak
    • Les conditions rencontrées : Phase de la lune, l’état de la mer, la force et le sens du vent, la force et le sens du courant, la température et la clarté de l’eau
       

    Le carnet vous donne ensuite la possibilité de renseigner les frais engagés pour la sortie (carburant, matériel, hébergement ….) et également vos éventuelles prises. Pour chaque prise vous pourrez ainsi indiquez son poids, sa taille, la technique utilisée ainsi que la profondeur.

                                                                                 

    Si le carnet vous perrmet de rentrer des informations très précises il sait également aller à l’essentiel et rapidement : il vous faudra une vingtaine de secondes à peine pour rentrer une « brocouille ».

    Un outil utile pour la FCSMP

    Le carnet représente également un atout de poids pour la fédération. Il constitue une base de données large dont l’utilisation, de manière totalement anonyme, permet à la FCSMP d’aboutir à des analyses statistiques à différentes échelles. Celles-ci représentent des indicateurs très précis sur la réalité de la chasse sous-marine qui nous sont utiles dans actions de défense de la pratique.

    Pour exemple, au cours de l’année 2015 le carnet nous a permis de publier une information très précise sur la pêche sous-marine du denti dans le cadre de réunions qui ont eu lieu en Corse alors que l’idée d’un moratoire concernant ce poisson venait d’être évoquée.

    Les données collectées deviennent alors un argument majeur dans la défense de notre discipline.

     

    Lancez-vous, et n’hésitez pas à nous contacter!

     

  • Une épidémie virale menace les mérous corses

    Une épidémie virale menace les mérous corses

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    Une mortalité importante de mérous bruns  a été observée en baie de Calvi fin septembre et début octobre: poissons retrouvés morts ou agonisants à la surface. L’infection au Nadovirus d’abord suspectée, a été confirmée par les analyses effectuées dans les laboratoires de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Un risque d’épidémie peut être craint.

    Ce virus  d’origine anthropique est bien connu des fermes aquacoles: en France et en Europe, la nodavirose  était dans les années 90 la maladie virale prépondérante dans les élevages de loups notamment. Plus récemment, ce phénomène a été observé à grande échelle sur les côtes d’Afrique du Nord, touchant des centaines de mérous bruns et de badèches aperçus flottant à la surface, morts ou agonisants. D’après certains observateurs, le phénomène se cantonnerait à la période automnale et disparaitrait avec le refroidissement des eaux.

    Les symptomes observables de cette maladie sont essentiellement:

    • des signes nerveux caractéristiques : nage désordonnée dans toutes les directions en vrille;
    • distension de la vessie natatoire induisant une nage de surface anormale;
    • des lésions dermiques, sous forme de tâches blanchâtres et de nécroses;
    • yeux vitreux.

    La nodavirose peut concerner d’autres espèces comme le stipule cette fiche éditée pat l’ANSES:

     Si vous rencontrez vous aussi un cas de mortalité similaire, si vous observez un individu présentant les symptômes décrits, vous pouvez effectuer un signalement

    Votre regard est précieux, il peut contribuer à un meilleur suivi scientifique du phénomène, n’hésitez pas à franchir le pas!

  • Signalement des engins de pêche perdus en Méditerranée

    Signalement des engins de pêche perdus en Méditerranée

    Dans le cadre d’une étude internationale sur les engins de pêche abandonnés, perdus ou rejetés (ALDFG) et sur leurs divers impacts (pêche fantôme, dégradation des fonds, pollution chimique, impact paysager …), l’Institut Méditerranéen d’Océanologie (MIO) a récemment développé le programme de sciences particpatives Ghost Med. Ce projet s’inscrit dans le mandat défini  par l’Assemblee generale des Nations Unies  pour la mise en oeuvre d’actions visant a reduire l’ALDFG et les debris marins en general. Il a pour but premier le recensement géolocalisé de ces engins afin de pouvoir analyser l’ampleur du phénomène et de ses impacts tout en permettant aux gestionnaires locaux d’apporter des réponses efficaces en ce qui concerne leur traitement.  FCSMP, fidèle à ses principes est partenaire de l’initiative!

    A qui s’adresse ce programme?  

    A l’ensemble de la communauté des usagers de la mer et en particulier les pêcheurs professionnels et récréatifs, les plaisanciers, les plongeurs et bien sûr, les chasseurs sous-marins dont le regard balaie la quasi totalité du linéaire côtier entre 0  et 35 mètres!

    Les chasseurs sous-marins participant au programme Medobs « Pêcheurs sentinnelles » , sont déjà habotués à réaliser parmi d’autres ce genre de signalisation, car il est fréquent de rencontrer des engins abandonnés. Le programme MIO va plus loin en se consacrant spécifiquement à cette problématique et donne encore une fois  à notre communauté une belle occasion de se distinguer positivement!

    Quels sortes d’engins faut-il signaler?

    L’étude des ALDFG et de leurs impacts dépasse l’idée reçue du filet abandonné, elle concerne aussi les autres engins aussi bien issus de la pêche professionelle que récréative: casiers,  palangres, fils de pêche, leurres, plombs et même pourquoi pas, flèches de harpons!

    Comment faire un signalement?

    Il suffit de se connecter au formulaire de signalisation en ligne Ghost Med et de remplir la dizaine de champs dont celui des coordonnées gps du signalement, ce qui constitue la principale contrainte  de la contribution.

    Consulter le formulaire

    Comme Super Pierrot, n’hésitez pas à faire part de vos désagréables rencontres.

    La mer nous donne beaucoup, sachons le lui rendre quand il nous est possible de le faire!!  

             

     

    Pour aller plus loin:  

    Rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement  

                                                    

  • Bar 42 cm

    Bar 42 cm

    Les 28 Etats Membres ont voté le généralisation  de la taille minimale de capture à 42 cm pour les amateurs et professionnels…

    Cette nouvelle règlementation vaut pour les pêcheurs commerciaux et récréatifs. La Commission va maintenant procéder à l’adoption des mesures convenues. La Commission a également proposé d’augmenter la taille minimale pour les deux stocks du sud dans les eaux ibériques et le golfe de Gascogne.

    Les Etats membres ont toutefois signalé que les données disponibles étaient moins fiables concernant ces stocks. Dans l’attente de nouveaux conseils scientifiques sur les stocks du sud, la commission européenne réfléchit déjà aux propositions qui pourront être formulées en 2016. La décision d’aujourd’hui est la dernière étape d’un ensemble de mesures proposées par la Commission pour 2015 pour enrayer le déclin du stock BAR et de préparer la voie à suivre pour d’autres mesures de gestion en 2016.

    Source : commission européenne