Le marquage de certaines captures est désormais obligatoire !
Avec la parution de l’arrêté du 17 mai 2011 au journal officiel, le marquage de certains produits de la pêche maritime de loisir devient obligatoire ! Cette mesure est accompagnée d’une note de service enjoignant les préfets de mettre le plus rapidement en place des conventions partenariales afin de renforcer la lutte contre le braconnage.
Ces premières mesures marquent le démarrage du chantier règlementaire qui accompagne la mise en oeuvre de la charte d’engagement.
La lutte contre le braconnage et la revente illicite des produits de la pêche de loisir était une priorité des institions administratives et professionnelles du milieu de la pêche. C’est donc dans ce sens que les deux premières mesures du chantier règlementaire de la charte se sont orientées.
En imposant une contrainte supplémentaire au plus grand nombre, le marquage obligatoire des prises sera celle qui fera le plus de bruit dans le milieu amateur, et ce d’autant plus qu’une majorité de pratiquants connaisseurs ne croient pas en son efficacité, la revente illicite existant surtout dans le milieu des particuliers…
La FCSMP, comme tous les représentants de la pêche loisir présents dans ce débat, a fait savoir ce point de vue à ses interlocuteurs sans toutefois en faire un point de blocage, les enjeux de la charte allant bien au delà de cette mesure.
Cependant, nous ne sommes pas pour autant restés spectateurs de l’élaboration de ce texte et avons su imposer nos idées pour le rendre le plus cohérent possible. Ainsi, mis à part le cas du maquereau qui n’a pas été résolu dans le sens espéré, seules les espèces présentant une valeur marchande sont concernées par cette mesure. Une action administrative et politique est en cours afin d’essayer d’inverser la situation sur le maquereau, deuxième espèce la plus pêchée en France mais sans valeur commerciale réelle.
Avec un peu de recul, le marquage de certaines prises représente somme toute, une contrainte mineure pour les pratiquants honnêtes et compliquera certainement la tâche des pêcheurs mercantiles et de leur acheteurs qui s’exposeront à des sanctions lourdes si les actes suivent sur le terrain. Actes, qui comme nous l’espérons, débuteront par la généralisation des conventions partenariales dont l’objectif premier sera d’organiser localement une lutte efficace contre le braconnage et la revente. Plus discrète et moins tapageuse, cette mesure est à nos yeux la clé de voute du projetet et nous en serons partie prenante !
Le 8 Juin le groupe de travail « gestion de la ressource » se réunira de nouveau pour une discussion autour des thèmes suivants : augmentation des tailles légales de prise, ajout ou retrait d’espèces de la liste des espèces déclarées menacées, période de repos biologique pour les différentes espèces, limitation des prises journalières pour certaines espèces. Négociations critiques à venir, donc, entre des parties dont les visions de la situation divergent « quelque peu » !
Malgré cela, certains éléments commencent déjà à se dessiner et l’on peut dès aujourd’hui annoncer que les prochaines mesures que nous verrons en vigueur d’ici la fin de l’été seront la mise en place du portail déclaratif et l’augmentation des tailles légales de captures récréatives (avec notamment le passage du bar à 42 cm).
L’arrêté:
Liste des espèces devant faire l’objet d’un marquage :
Schéma de l’ablation de la nageoire caudale :