31/10/10 : Commentaire critique de l’etude du Cap Creus

couv._creus.jpg

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Une des rares études disponibles sur la chasse sous-marine, celle du Cap Creus, fustige notre pratique et apporte un crédit inespéré aux gestionnaires peu scrupuleux qui souhaiteraient voir disparaître nos usages.

 

Notre commission environnement s’est penchée sur cette étude et il va sans dire que nos conclusions critiques sont accablantes !
 
Pour gonfler l’impact de la discipline, cette étude concentre grossièrement toutes sortes de subterfuges mâtinés tout à la fois d’un zest d’incompétence, d’une poignée de parti pris et d’une grande plâtrée de méconnaissance globale du milieu marin et de ses usages…

La chasse sous-marine, pêche récréative la plus réglementée dans nombre d’Etats Européens, souffre de lacunes dans l’étude et la documentation de son impact sur le milieu naturel, laissant libre cours aux a priori et parti-pris à son encontre.

 

Dans le cadre de la généralisation de la mise en gestion des espaces marins littoraux (Aires Marines Protégées, Natura 2000, Parcs Nationaux, etc.), il importe de prendre en compte le plus justement possible les effets de cette pratique, sur la foi d’une bibliographie passablement maigre.

 

Ainsi, au cours de concertations d’usage du Parc des Calanques de Marseille,  la FCSMP s’est vue opposer « un contexte scientifique défavorable » et un impact à hauteur de « 40% de la pêche professionnelle » (GIP com. pers., 2009), devant impliquer de grandes restrictions d’usage à l’égard des pêcheurs sous-marins.

 

Le gestionnaire nous renvoya d’un revers de toge vers une étude ayant eu lieu au Cap Creus, en Catalogne (Zaragoza et Al., 2007) !

 

Pourtant, une étude IFREMER sur la pêche du bar (Dicentrarchus labrax) , espèce particulièrement convoitée des chasseurs sous-marins, semble bien au contraire montrer l’impact minime de la pêche sous-marine vis-à-vis des prélèvements des pêcheurs professionnels (IFREMER, 2005).

Très récemment, le Tome 1 du Référentiel pour la gestion dans les sites Natura 2000 en mer (Agence des Aires Marines Protégées, 2009) présente le cas de la chasse sous-marine, et aborde un point de vue plus contrasté, voir bien moins défavorable à cette activité :

« […] la chasse sous-marine est une activité écologiquement viable car cette activité seule n’amène pas a une surexploitation des ressources pour la plupart des espèces, et car cette méthode de pêche est sélective, restreinte aux eaux de faible profondeur, n’induit pas de prises accessoires, n’utilise pas d’appât, ne cause pas de dommage sur les habitats, ne nuit pas aux espèces en danger, et ne produit pas de pollution » .

 

On relèvera cependant la mention de l’étude du Cap Creus dans la bibliographie, sans aucun doute liée à l’extrait suivant :

« Toutefois, plusieurs autres auteurs déclarent que la pêche sous-marine est un facteur important pouvant affecter la composition des communautés de poissons ciblés ».

 
Cette publication, reprise de toutes parts, et attestant, selon les auteurs et gestionnaires la prenant comme référence, d’un impact conséquent et problématique de l’activité de pêche sous-marine a attiré notre attention et a fait l’objet d’un commentaire critique par les spécialistes de notre Commission Environnement, commentaire dont les principales conclusions sont exposées dans la publication téléchargeable ci-jointe !

 

Bonne Lecture !

 

Télecharger l’analyse critique FCSMP sur l’étude csm du cap Creus

 

 

Partagez l’information :

Commentaires

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.