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08/07/13 – Moratoire mérou / corb
Comme on pouvait s’ y attendre, les discussions qui ont animé la commission mérou-corb du conseil de façade n’ont pu déboucher sur un consensus satisfaisant pour tous comme le témoigne le CR officiel de la réunion.Suite à de nouvelles tractations, FCSMP, FNPPSF, UNAN et FFPM ont décidé de faire front commun en adressant un courrier au préfet maritime.
De son côté, malgré le soutien de Joel Bréchaire,la FFESSM a choisi de nuancer sa position initiale suite aux préconisations de sa commission bio.
Affaire à suivre ….
19/06/13 – 2 bars/jour, réaction des fédés
La societé Ultimate Fishing , fabricant de matériel de pêche à la ligne, dans la continuité de sa démarche d’éducation et de sensibilisation des pêcheurs de loisir à une pratique sportive, a développé cette année une opération visant à ouvrir le débat sur l’instauration d’une limite chiffrée aux prélèvements de la pêche de loisir.
Face à cette étonnante prise de position, les 5 fédérations signataires de la « Charte pour une pêche maritime de loisir éco responsable » ont souhaité réagir réagir au travers d’un communiqué commun.
Il est paradoxal de voir une société commerciale proposer des mesures allant à l’encontre de ses clients, voire de ses propres intérêts.
C’est pourtant ce qu’a décidé de faire Ultimate Fishing, société spécialisée dans la commercialisation d’équipements de pêche aux leurres, en soutenant une mesure de limitation à 2 bars par jour et par pêcheur sans aucune concertation préalable avec les fédérations représentatives des pêcheurs de loisir en mer.
Qu’une telle mesure soit appliquée pour les guides de pêche sortant régulièrement à 4 ou 5 pêcheurs par bateau pendant quelques 200 jours par an, et qui génère des prises allant bien au-delà de la consommation personnelle, pourquoi pas ; encore que cette limitation journalière ne nous paraisse pas suffisante au regard de la quantité totale prélevée annuellement par un seul bateau ?
Rappelons, si besoin l’était, que, dans le cadre de l’application de la « Charte pour une pêche maritime de loisir éco responsable », l’ensemble des fédérations représentatives de la pêche en mer viennent d’accepter, dans le cadre de la préservation de la ressource, la mise en place de mesures restrictives et courageuses notamment sur les tailles minimales de capture induisant de facto une limitation significative ( plus de 30% ) des prises.
Quant au pêcheur de loisir moyen, lui qui ne sort en mer, selon l’enquête BVA / Ifremer, que 5 à 10 fois par an et qui rentre le plus souvent bredouille, on voudrait lui interdire de prendre plus de 2 bars, le seul jour où il aura enfin réussi à en pêcher quelques uns ! C’est tout simplement irresponsable.
Si elle était appliquée, une telle mesure casserait définitivement le ressort qui habite chaque pêcheur en mer, à savoir : le rêve et la passion. Si l’on voulait décourager à jamais le pratiquant de base, celui qui est principalement à l’origine du chiffre d’affaire des fabricants et détaillants d’articles de pêche, on ne s’y prendrait pas autrement !
Fort heureusement, la plupart des sociétés de la filière nautique et halieutique ont adopté un positionnement plus mesuré et plus respectueux de leurs clients, à savoir les pêcheurs de loisir que nous sommes ! Nous espérons à l’avenir que le bon sens et la concertation finiront par l’emporter et nous permettront de construire ensemble les bases d’une pêche de loisir en mer libre et éco responsable.
16/03/13 – Charte d’engagement, Bilan
Comme prévu, après deux années de mise en oeuvre, le comité d’évaluation de la Charte d’engagements et d’objectifs pour une pêche maritime de loisir éco-responsable s’est réuni à Paris le 1er février 2013, avec le double objectif :
→ d’établir un biilan des travaux réalisés;
→ décider de l’opportunité ou pas de proroger la charte, de l’amender ou de mettre en place un permis de pêche …
Bilan
Au delà de sa version officielle, cellle qui valide les actions passées tout en orientant celles du futur, le bilan de ces deux années de mise en oeuvre de la charte n’aura pas du tout les mêmes connotations en fonction du point de vue selon lequel on se place !
Présentation et analyse des mesures issues
des travaux engagés dans le cadre de la charte
Lutte contre le braconnage
→ Arrêté du 17 mai 2011 : « marquage des captures »
→ Circulaire du 17 mai 2011 : Convention type « lutte contre le braconnage »
L’arrêté marquage est la mesure qui a été la plus mal perçue dans le milieu récréatif. Malgré la contrainte minime qu’elle représente, incomprise par une majorité de pratiquants, souvent fustigée par la presse spécialisée, son intérêt est régulièrement remis en cause.
Ne considérant pas d’enjeux négatifs majeurs liés, aucune des fédérations présentes dans les négociations n’a souhaité faire un point de blocage sur ce sujet, préférant agir de façon constructive à l’efficacité de la mise en place de cette mesure qui, rappelons-le, a pour but de limiter la revente illicite, épiphénomène nuisible de la pêche loisir que l’on ne peut ignorer et que l’on se doit de combattre.La limitation de cette mesure aux seules espèces présentant une valeur marchande est un ajustement cohérent qui résulte de leur action. Si elle n’a pas altéré la satisfaction des institutionnels et des ONG, cette évolution n’a pas du tout été appréciée par les pêcheurs professionnels …
Il est à noter que l’ensemble des protagonistes s’accorde pour déplorer l’absence de la généralisation attendue des conventions partenariales, dont l’objectif premier est d’organiser localement une lutte efficace contre le braconnage et la revente.
La coupe des caudales permet certes, un encadrement de la fraude mais pour être une mesure très efficace, elle doit s’inscrire dans une démarche d’action globale bien plus large, ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui . Considérons avec optimisme qu’il s’agit d’un premier pas …
Site déclaratoire
→ Mise en ligne en juillet 2012 du site de déclaration dans une version facultative
→ Mises à jour et évolutions (DEB/DPMA) suite aux remarques des fédérations de pêcheurs loisirs
→ Travaux de mise en place d’un régime obligatoirePassée totalement inaperçue auprès de la masse des pratiquants, la mise en ligne du site de déclaration facultative de pratique de pêche loisir est considérée par l’ensemble des acteurs comme un échec. Alors qu’en Italie, plus de 600 000 pratiquants se sont déclarés, l’administration française n’a enregistré que 800 déclarations, chiffre ridicule au regard des 2 millions de pêcheurs loisirs estimés par l’enquête BVA.
Mesure alternative au permis payant issue de négociations difficiles qui ont permis de rejeter la mise en place de ce dernier, la déclaration de pratique n’a de valeur aux yeux des fédérations et des ONG, qu’au travers d’un caractère obligatoire.
C’est le moyen le plus efficace de s’assurer que le plus grand nombre de pratiquants soit au moins une fois par an, informé des règlementations encadrant la pêche maritime de loisir ainsi que des bonnes pratiques.
Alors que pour les fédérations, la déclaration obligatoire représente aussi un moyen de se compter et d‘affirmer le poids socio-économique et politique de la pêche loisir en France, pêcheurs pros et administrations, bien que réticents, y voient un moyen d’estimer l’impact de la pêche loisir sur la ressource ainsi qu’une possibilité de mise en place d‘un régime d’autorisation payant à terme … Des divergences de fond qui laisssent présager des négociations encore tendues lors des deux années à venir ….
Gestion de la ressource
→ Arrêté « taille minimale de capture / pêche maritime de loisir » 26 octobre 2012
→ Périodes de repos biologique : travaux à poursuivre
→ Limitation de capture pour certaines espèces
– Déjà en application sur certaines façades maritimes
– Concerne uniquement les espèces menacées faisant l’objet d’un plan de reconstitutionDe longue date, les pêcheurs de loisirs s’opposent à toute idée de quota journalier pour la pêche récréative, car une telle mesure est non seulement totalement inadaptée au caractère aléatoire de notre pêche, mais surtout, elle place sur un pied d’inégalité les diverses pratquants face à la ressource, pêcheurs occasionnels et pratiques sélectives étant tout particulièrement défavorisés.
A l’initiative des pêcheurs loisirs, la révision à la hausse des tailles minimales de capture pour la pêche maritime de loisir , est une mesure juste et équitable. Les ONG participant au comité de pilotage de la charte ont appécié ce geste fort, qui démontre de notre part, un souci constant de préservation de la ressource. Elles rejoignent aujourd’hui les fédérations de pêcheurs loisirs qui attendent maintenant un ralliement des pêcheurs professionnels à cette mesure d’augmentation. Cet état de fait place aujourd’hui les pêcheurs loisirs en position de force dans les négociations face aux professionnels, ce que l’immense majorité des pratiquants ne perçoit pas forcément.
Conclusions et perspectives
Malgré des divergences de fond et de forme, le bilan des mesures mises en place dans le cadre de la charte a été jugé satisfaisant y compris par les ONG présentes au comité d’évaluation. Par conséquent, sans trop de surprise, les travaux seront poursuivis sous la conduite du CSNPSN deux années supplémentaires.
Lors de cette période, les fédérations présentes à la table des négociations seront prêtes à participer au réflexions qui apparaissent à leurs yeux prioritaires :
– Passage à une déclaration gratuite et obligatoire ;
– Généralisation des tailles minimales de capture à tous les modes de pêche en mer, amateurs et professionnels;
– Mise en place d’un repos biologique et protection des frayères;
– Protection de la bande côtière: interdiction de chalutage dans les 3 milles, récifs artificiels.
Tant qu’aucune mesure concernant chacune de ces thématiques prioritaires n’aura émergé, les fédérations ne s’engageront sur aucun autre sujet de discussion. La position est ferme !
Pascal MATHIEU
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25/02/13 – Port-Cros, FCSMP intègre le CESC
Déja membre du comité natura 2000 de l’île de Porquerolles, fcsmp a été retenue pour représenter les chasseurs sous-marins au Conseil Economique Social et Culturel du Parc National de Port Cros.
Ce dernier, constitué en janvier 2013, aura un rôle important à jouer dans la rédaction de la charte du Parc National qui définira les objectifs ou orientations de protection selon que l’on se situe en zones de coeur ou zones d’adhésion.
Rôles et missions du CESCLe Conseil économique, social et culturel assiste le Conseil d’administration et le Directeur notamment en matière de politique contractuelle, de suivi de la mise en œuvre de la charte et d’animation de la vie locale.Il est composé de 64 membres répartis en trois Collèges:- – Collège Port-Cros/Le Levant
- – Collège Porquerolles
- – Collège Littoral dont fait partie la fcsmp représentée par Eric Teissère (Titou) en tant que titulaire suppléé par Sébastien Blondeau (Seb83).
D’ici l’approbation de la charte, le rôle du CESC est de participer activement au processus d’élaboration du projet de développement durable du territoire :
– il contribue à faire des propositions sur le choix et la hiérarchisation des orientations et des objectifs, sur la définition des mesures de la charte du parc ;
– il assure de facto un relais avec les populations locales (acteurs publics, usagers, habitants, acteurs privés et associations) ; un relais des populations locales vers l’établissement (transmission de messages, d ’informations culturelles, de questions, de demandes) et de l’établissement vers les populations locales (informations sur les actions de l’établissement, propositions d’implication, animations de la vie culturelle) ;
– il contribue à la construction de la polit ique contractuelle de l’établissement en participant à l’identification des des domaines d’actions à promouvoir, des questions à résoudre et des modes de partenariats.
Une fois la charte approuvée, la mission du CESC sera de :
– suivre la mise en œuvre de la charte (calendrier, actions, moyens mobilisés,…);
– participer à son évaluation ;
– se prononcer sur les orientations en matière de partenariat, de politique contractuelle et d’animation de la vie locale.
Les travaux du CESC s’articuleront autours de 8 ateliers:
Atelier 1 : Mettre en valeur et préserver le patrimoine naturel culturel et paysager littoral, maritime et insulaire
Atelier 2 : Préserver la biodiversité et les fonctions des milieux naturels terrestres et marin (présence fcsmp)
Atelier 3 : Soutenir un développement local durable, valorisant les potentialités du territoire et respectant ses capacités (agriculture, forêt, pêche, tourisme, durable, usages en mer…)
Atelier 4 : Promouvoir un aménagement durable et une mobilité apaisée
Atelier 5 : Préparer l’avenir en investissant sur la recherche, l’innovation, l’éducation au développement durable et en anticipant les évolutions du territoire (changement climatique, risques naturels littoraux) Les ateliers de concertation de la charte
Atelier 6 : Développer une approche intégrée terre/mer par une coopération renforcée une articulation des outils et une solidarité d’actions entre acteurs, gouvernance, Articulation entre les démarches : SCOTmer, Contrat de Baie, Natura 2000
Atelier Port-Cros/Le Levant : réglementation en cœur et objectifs/orientations spécifiques aux problématiques de Port- Cros et du Levant)
Atelier Porquerolles : réglementation en cœur et objectifs/orientations spécifiques aux problématiques de Porquerolles (présence fcsmp)
Eric Teissère et Sébastien Blondeau ne seront pas trop de deux pour représenter et défendre les intérêts des chasseurs sous–marins dans ce dossier tout aussi périlleux que complexe ! Forts de leur expérience Natura 2000 à Porquerolles ainsi que de leur connaissance du « terrain » et des acteurs locaux, nous pouvons leur faire confiance porter nos valeurs et mener au mieux cette épineuse tâche!
Pour tout questionnement, n’hésitez pas à laisser un commentaire sur cet article, nos représentants vous répondront.
Passcal Mathieu
Elaboration de la charte du parc national de Port-Cros,
les étapes, les acteurs et le territoire concernés
Charte du Parc National de Port Cros, 12 questions réponses
18/02/13 – Natura 2000 en mer Cap Ferrat (06)
Mercredi 23 janvier 2013, à Beaulieu-sur-Mer, s’est tenu le 1er comité de pilotage du site Natura 2000 en mer « Cap Ferrat ».
Au cours de cette séance, Monsieur Roger Roux, maire de Beaulieu-sur-Mer, et la Métropole Nice Côte d’Azur ont été respectivement désignés président de ce comité de pilotage et opérateur en charge de l’élaboration du Document d’Objectifs.
Dans ce compte rendu, Michel Avargues, nous démontre tout l’inté!rêt d’être présent dans ces concertations …
Présentation du site
Le site Natura 2000 « Cap Ferrat » s’étend de Villefranche à Cap d’Ail sur une superficie de près de 9000 hectares.
Strictement marin, il est entièrement compris dans le territoire métropolitain et concerne cinq communes : Villefranche-sur-Mer, Saint-Jean -Cap –Ferrat, Beaulieu-sur-Mer, Eze et Cap d’Ail avec une extension vers le large.
La majeure partie des fonds concernés se situe donc entre 100 et 1000 mètres de profondeurs, délaissant, à la surprise de certains scientifiques locaux, une partie de l’herbier et du coraligène peu profonds de la pointe des douaniers (Cap d’Ail) à Monaco.
Petit CR de la réunion :
Une cinquantaine de personnes présentes, dont Antoine (FNPSA Côte d’Azur) et Marc (APPA), des représentants des pêcheurs et plaisanciers, scientifiques, etc…
Après la présentation de l’origine de Natura 2000, désignation du président du comité, le Maire de Beaulieu (qui d’ailleurs n’était pas présent, mais représenté…ça commence bien), nous avons le droit à des discours avec de grands mots répétés en boucles tels des leitmotiv ‘préservation, ressources, respect des usages,…’ pendant 2 heures.
Tout le monde applaudit…, puis vient le moment de : « Est-ce que quelqu’un à des questions ?« … et là à mon grand étonnement, personne n’a rien à dire… !!!
Alors que le Président annonce « bon et bien nous allons clore la séance… », me disant que je ne pouvais pas partir comme ça, je serais venu pour rien, je me lève en demandant le micro.
Je me présente et pose une première question (en résumé) : « Après tous ces discours, pouvez-vous nous donner un exemple CONCRET d’une mesure qui pourrait être prise ?«
Et là… alors là… à ma stupéfaction… un grand silence de 30’’… tout le monde se regarde, l’air gêné, se passe le micro en disant « Non toi, non vas-y toi »… En fin de compte, le micro est passé une jeune assistante qui essaye en bégayant de dire que « Ben par exemple on pourrait…. heu… je sais pas…heu… mettre des mouillages écologiques…. Voilà. » … un ange passe. J’insiste un peu en demandant s’ils n’avaient pas une autre idée… mais non, pas d’autres idées !!!
Un monsieur en uniforme se décide enfin, prend le micro et explique qu’il me comprend, et qu’en fait je demande si il va y avoir des réserves dans la zone. Et là, il noie le poisson (!) : « Non il n’y en aura pas,… mais quand même, il va falloir faire quelque chose. »… à tel point que personne ne comprend ce qu’il a voulu dire…
Ayant lancé le débat d’autres questions sont posées :
– Je demande une réponse CLAIRE à : « Est-ce que les mouillages « écologiques » seront payants ?«
Réponse claire : OUI.
– Quand j’interroge sur : comment va-t-on faire quand 2 ou 3 bateaux voudront aller sur la même zone ?
Réponse : « Ca dépend…si la bouée mise en place est conçue pour amarrer plusieurs bateaux, mais c’est plus cher… »….(je crois rêver ou cauchemarder !).
– Une personne (que je ne connais pas) lance alors une bonne idée : « Pourquoi ne fait-on pas des interdictions de pêche sur toutes les espèces pendant leurs périodes de reproduction ?… »… et là encore tous les intervenants se regardent en disant, « on sait pas », puis ils passent le micro à un scientifique (!) en disant que lui va avoir la réponse.
Ce monsieur prend le micro pour dire « Oui pourquoi pas, je ne sais pas pourquoi on ne le fait pas… »…
Là encore je n’ai pas pu tenir : je me lève en lui rappelant que « toutes les espèces ne fraient pas au même moment et que ce serait ingérable de faire un calendrier pour chaque poisson… non ? »…
Petit oui timide en réponse et acquiescements dans la salle.
Fin de séance à 17h00.
Voilà, l’essentiel est dit. Mon sentiment : inquiet ! Surtout que l’échéance de mise place prévue en 2014 risque de nous amener à voir des propositions de mesures hatives et peu concertées (pour ne pas dire réfléchies…) et nous impose de suivre le projet avec la plus grande des vigilances !!
Michel Avargues
23/10/12 – Evolutions règlementaires, tailles minimales de capture
Nouvelles tailles minimales de captures pour la pêche plaisance
Suite au droit de réserve formulé par les représentants de la pêche professionnelle, déplorable péripétie que n’aurait pas reniée Kafka, c’est avec 4 mois de retard sur le planning qu’est enfin publié au journal officiel l’arrêté déterminant les nouvelles tailles de capture pour la pêche de loisir maritime.
Contexte
Cette évolution réglementaire sur les tailles minimales de capture s’inscrit dans le cadre des travaux de la charte, qui, doit-on le rappeler, a pour but initial d’encadrer plus de 2 millions de pratiquants en France, ce qui dans l’esprit de certains de nos interlocuteurs, ne peut se résumer qu’en une longue liste de restrictions. Dans ce contexte, cette nouvelle mesure relève pourtant d’une volonté affirmée de l’ensemble des représentants de la pêche loisir participant à la concertation (FFPM, FNPPSF, UNAN, FFESSM, FCSMP).
FCSMP avait déjà souligné le caractère désuet de la règlementation en vigueur en ce qui concerne les tailles légales de capture . Elle a joué un rôle actif dans la réflexion menée sur ce sujet, qui a ses yeux était le plus cohérent et le plus acceptable pour la plus grande majorité de pêcheurs usagers.
En effet, contrairement aux quotas journaliers que l’on souhaite à tout prix imposer aux pêcheurs loisirs, une augmentation des tailles minimales des captures les plus prisées est une mesure de gestion de la ressource qui peut se révéler à la fois efficace et équitable.
Efficace, car elle influe à la fois qualitativement et quantitativement l‘impact des prélèvements réalisés :
– Ainsi, en tendant vers les tailles minimales de maturité sexuelle dites « maille biologiques », on tend à préserver les chances qu’un spécimen pêché ait au moins eu une fois l’occasion de transmettre son patrimoine génétique et ainsi contribué à la pérennisation de son espèce ;
– En se basant sur le cas du bar pour qui le passage de 36cm à 42cm en Atlantique, engendrerait une chute de 30% des prises réalisées, on peut raisonnablement envisager qu’un effet limitatif sur le nombre global des captures sera effectif.
Equitable, car quels que soient les profils, elle ne pénalise aucune catégorie de pêcheurs par rapport à une autre.
Considérant qu’il s’agit bien là d’un geste fort en faveur de la préservation des ressources, geste qui concernera 2 millions de pratiquants, les représentants de la pêche loisir rappellent que ce dernier restera symbolique si à terme, la mesure ne s’étend pas à l’ensemble des pêcheries professionnelles.
Les divergences de point de vue s’étant accentuées lors des dernières réunions entre représentants loisir et professionnels, cette finalité demeure lointaine et les pêcheurs récréatifs ont décidé de ne pas aller plus loin dans le sens des efforts à réaliser, ceux–ci ne pouvant s’inscrire dans une démarche globale de préservation de la ressource.
Aucune autre restriction ne sera consentie au sein de cette concertation tant qu‘une réflexion sur une gestion partagée de la ressource ne sera pas amorcée.
Espèces concernées :
I. – Mer du Nord, Manche, Atlantique
Poissons ayant déjà une taille minimale:
Bar Commun Dicentrarchus labrax 36 ► 42
Cabillaud Gadus morhua 35 ► 42
Espadon Xiphias gladius 125 (ou 25 kg) ►170
Rouget Barbet ou de Roche Mullus spp. 11 ►15
Sole Solea spp. 24 ► 25Poissons qui n’avaient pas encore de taille minimale:
Bar moucheté Dicentrarchus punstatus 30
Chapon Scorpaena scrofa 30
Congre Conger conger 60
Corb Sciaena umbra 35
Dorade Grise et Rose Spondyliosoma cantharus et Pagellus bogaraveo 23
Dorade Royale Sparus aurata 23
Limande Limanda limanda 20
Limande Sole Microstomus kitt 25
Lotte Lophius piscatorius 50
Maigre Argyrosomus regius 45
Mostelle Phycis blennoids 30Coquillages et crustacés
Coquille Saint -Jacques Pecten maximus 10,2 à 11 ► 11
Etrilles Polybius henslowi 6,5
Bouquet Palaemon serratus 3 ou 5 ► 5
Autres crevettes 3 ► 3
Coques Cerastoderma edule 2,7 ou 3 ► 3
Palourde Ruditapes decussatus/philipinarum 3,5 ou 3,8 ou 4 ► 4II. – Méditerranée
Poissons ayant déjà une taille minimale:
Bar/Loup Commun Dicentrarchus labrax 25 ► 30
Rouget Barbet ou de Roche Mullus spp. 11 ►15
Dorade Royale Sparus aurata 20 ► 23Poissons qui n’avaient pas encore de taille minimale:
Chapon Scorpaena scrofa 30
Congre Conger conger 60
Corb Sciaena umbra 35
Dorade Grise Spondyliosoma cantharus 23
Maigre Argyrosomus regius 45
Mérous Epinephelus spp. 45
Mostelle Phycis blennoids 30Communiqué de presse du ministère
Tableaux de mailles légales:
Commentaires
1. Le bar à 42 cm est une mesure de gestion qui était attendue par de nombreux pêcheurs récréatifs mais également par les ligneurs professionnels. Cette nouvelle maille représente à elle seule tout un symbole !
L’expérience montre qu’il est préférable de mettre en place des mesures de gestion des stocks visant à en assurer la pérennité avant qu’une dégradation de l’état de ces stocks n’aboutisse à une situation difficile à maîtriser !
La maille biologique n’est qu’un premier pas en ce sens, mais c’est déjà un grand pas vers la prise de conscience de l’appauvrissement des ressources de bars. D’ailleurs, à qui la faute ? Aux pêcheurs amateurs qui, du bord, capturent des quantités de bars juvéniles sous prétexte qu’ils ne connaissent pas la législation ? Aux quelques plaisanciers qui quadrillent les bonnes zones aux palangres ou réalisent des bons coups de plus de 50 kg dès que possible ? Aux chasseurs sous-marins expérimentés et sur-entrainés? Aux bolincheurs à l’affût du retour du bar pour prélever plusieurs tonnes tout près de la côte ? Aux chalutiers pélagiques, équipés de sonars et de caméras derniers cris, qui prennent les bars reproducteurs à la volée sur les zones de frai ?
Si les dérives existent chez tous les traqueurs de bars, les statistiques semblent montrer que la baisse des ressources est majoritairement actée par le chalutage pélagique « en boeuf » et le chalutage de fond sur les zones de frai l’hiver, à raison de plus ou moins 3 000 tonnes par an. Il est fort probable que cette surexploitation locale de bancs de bars concentrés pour se reproduire ne soit pas compatible avec le maintien d’une quantité de reproducteurs suffisante et que le comportement reproducteur des bars soit perturbé par les opérations de pêche.
En outre, si tous les bars ainsi pêchés étaient destinés à finir dans l’assiette du consommateur, cette technique aurait un sens. Mais lorsque ces bateaux capturent plusieurs tonnes de bars d’un seul coup, le prix de vente du bar devient dérisoire provoquant un engorgement total du marché qui conduit à jeter une partie de la pêche.
Les ligneurs, pêcheurs professionnels de bars à la ligne, se sont imposés une limitation de l’effort de pêche durant la période de frai. Comme de nombreux pêcheurs loisirs qui le font déjà, ils ont appliqué un arrêt temporaire de la pêche du bar qui apporte un repos biologique à l’espèce.
Accompagné d’une extension de ces nouvelles tailles minimales à la pêche professionnelle, la généralisation de ce repos biologique à toutes les techniques de pêche professionnelles et de loisir pourrait faire partie de ces mesures bénéfiques.
En attendant, n’oublions pas que respecter la maille, n’est pas le seul geste du pêcheur/chasseur responsable. S’en tenir à des prélèvements raisonnés tout au long de l’année est également essentiel !
2. A un degré moindre, proposée sous l’impulsion de la FCSMP, la taille minimale pour le corb (35cm), est également tout un symbole à l’échelle de la Méditerranée.
Se situant bien au dessus de la taille minimale de reproduction (25-30cm), elle représente la première mesure de protection mise en place pour cette espèce considérée comme sensible. C’est ce que nous préconisions en 2010 quand la menace d’un moratoire commençait à se préciser.
3. Attention, protégé par un moratoire spécifique, l‘Epinéphélus marginatus, mérou brun, reste interdit en méditerranée !
La taille minimale de capture (45cm) concerne d’autre espèces d’Epinéphélus comme la badèche, qui (à l’exception de la Corse pour la chasse sous-marine) est autorisée en Méditerranée.
Enquête Ifremer pêche loisir du bar
Dans le prolongement de l’énquête BVA/Ifremer sur la pêche de loisir réalisée en 2005, l’Ifremer vient de publier une nouvelle enquête sur la pêche de loisir du bar qui revoit à la baisse les prélèvements récréatifs de cette espèce par rapport à la pêche professionnelle (30%).
Les chasseurs sous-marins représentent un faible pourcentage des pratiquants (4%) et cumulent le plus petit total des prélèvements récréatifs pour cette espèce !
01/08/12 : Rencontre pêcheurs professionnels (06)
Le lundi 23 juillet, nos représentants locaux, Romain Benoit et Jonathan Chauvin ont rencontré les pêcheurs professionnels du comité départemental (CDPMEM 06) lors d’une réunion organisée par Madame ROUDAUT-LAFON, directrice de la DDTM 06. Le but de cette rencontre était de discuter et envisager les évolutions règlementaires possibles de la chasse sous-marine dans le département selon les points de vue respectifs des protagonistes.
Jon et Romain vous livrent dans cet article leur compte rendu.
Réunion avec les pêcheurs professionnels du 06, Affaires maritimes de Nice
Lundi 23 juillet 2012
Etaient présents :
AFFMAR : Mme Roudaut-lafon
CDPMEM : Mr Chevrier (président), Mr Genovese (vice-président) et Mme Genovese (secretaire)
FCSMP : Mr Chauvin et Mr Benoit
Mohamed Oualdi, président de l’ASPTT Nice était exceptionnellement absent.Mme Roudaut ouvre la séance en rappellent les circonstances de la réunion. Les pêcheurs professionnels de la prud’homie d’Antibes souhaitent mettre en place une zone de protection de l’oursin dans la baie de Golfe-Juan. Par ailleurs, nous demandons la suppression de l’interdiction hivernale, réglementation infondée et obsolète. La réunion prend donc implicitement la forme d’une négociation ou l’on comprend que la suppression rapide de
l’interdiction hivernale nécessite l’aval de la pêche professionnelle. Cette réunion a également pour vocation de nous mettre en relation avec les pêcheurs professionnels, avant le départ imminent de Mme Roudaut et de Mr Jacquemin.
Un dossier est en train d’être constitué par la prud’homie d’Antibes afin de créer une zone de protection de l’oursin dans la baie de Golfe Juan. La zone en question se situe dans le prolongement de la réserve déjà existante (recifs artificiels entre la fourmigue et la côte) et représente un linéaire côtier d’environ 500 mètres (au niveau de la ferme aquacole). Les oursins ne seront pas pêchés sur cette zone et un ensemencement devraient être mis en place afin d’évaluer le repeuplement. Nous sommes directement concernés puisque les pros souhaitent que la psm soit interdite dans ce périmètre afin de s’assurer qu’aucun oursin n’y est prélevé. En effet, il leur parait impossible de faire respecter une interdiction de pêche à l’oursin si la psm reste autorisée.
S’agissant d’une zone relativement peu fréquentée par les chasseurs, nous ne voyons pas a priori d’inconvénients à ce qu’elle soit protégée (on peut pas dire que les zones protégées soient très répandues dans le département…). Cependant, nous exprimons clairement que nous sommes par principe opposés aux zones dans lesquelles le seul usage interdit est la psm et que nous souhaiterions profiter de cette volonté de préservation pour mettre en place une zone de non prélèvement avec, éventuellement, un sentier sous-marin. Cette possibilité n’a pas été écartée par nos interlocuteurs pour la partie qui se trouve en bordure. Reste à convaincre les pêcheurs à la ligne et les quelques pros qui calent en côte. Nous devrions recevoir bientôt une proposition avec un zonage précis.
Il semble évident que nos interlocuteurs ne voient pas de raison valable d’interdire la psm en semaine, l’hiver, sur l’ensemble du département. Ils ont semblé prêts à soutenir notre demande à la condition implicite que nous nous impliquions dans leur projet de protection de l’oursin. Puisque l’ensemble de la profession serait concerné par la réouverture hivernale, le comité des pêches se doit de demander à toutes les prud’homies de proposer une zone « jachère » pour les oursins du même type que celle-ci. Toutes les prud’homies ne s’impliqueront certainement pas mais il faudra sans doute compter une ou deux autres zones du même type (Cannes ? Villefranche ?). Bien sûr, notre approbation ne pourra être donnée que lorsqu’un zonage nous aura été proposé pour l’ensemble du département.
L’interdiction serait valable toute l’année pour exclure le braconnage hors saison des oursins. Le suivi serait assuré par le conseil général pendant une durée de trois ans reconductibles. Nous avons également proposé notre concours pour participer à des éventuels comptages sur la zone.
L’approbation de la pêche pro n’est peut être pas indispensable pour arriver à la suppression de l’interdiction mais elle accélérerait grandement les choses : du côté des affaires maritimes, il semble qu’il soit plus aisé de demander une évolution réglementaire vers des zones interdites qu’une suppression complète du texte existant.La réunion s’est déroulée dans de très bonnes conditions, sans tention aucune, chacun a pu s’exprimer et être écouté. Il semble que nous allions tous dans la même direction : la préservation de la ressource et la protection du milieu.
Pour aller plus loin :
Rencontre DDTM 06 du 30/06/2012
Rencontre DDTM 06 du 23/03/2011
24/07/12 : actualités de la charte
Les News de la Charte d’Engagement
La dernière réunion qui s’est déroulée le 27 juin avait pour objet la présententation finale du site de déclaration avant sa mise en ligne ainsi que la validation de l’arrêté fixant les tailles spécifiques minimales pour la pêche de plaisance avant publication.
Malheureusement, entre les décisions concertées et les surprises liées à leur mise en application, les dents peuvent grincer ….
La réunion s’est tenue le 27 juin 2012 à la Direction des Pêche Maritimes et de l’Aquaculture (DPMA), sous l’égide du CSNPSN.
Il convient de noter que pour la première fois, le CNPEM (Conseil national des pêcheries et des élevages marins) n’était pas représenté.
1. Site déclaratoire de la pratique de la pêche maritime de loisir
La « Charte d’engagements et d’objectifs pour une pêche maritime de loisir éco responsable » stipule en particulier que tout pêcheur de loisir, sous quelque forme que ce soit (pêche à pied,embarquée, depuis le rivage, sous-marine, etc.) devra faire une déclaration préalable, annuelle et gratuite dans le double but de :
a) permettre à chacun de recevoir en échange une information complète sur la réglementation et les pratiques recommandées afin qu’il participe à la protection de la ressource et de s’engager à respecter ces bonnes pratiques ;
b) connaître le nombre de pratiquants et les types de pêche de loisir pratiqués afin de constituer des statistiques fiables.L’idée étant que cette déclaration soit faite en ligne et que le déclarant reçoive en retour un récépissé qu’il devra pouvoir présenter aux autorités en charge des contrôles pour le respect de la réglementation.
La présentation qui en a été faite lors de cette réunion n’a suscité aucun commentaire de la part des participants et particulièrement des représentants des 5 fédérations signataires de la charte.
Cette déclaration, d’ores et déjà en ligne, permet de s’informer sur les « Les bonnes pratiques » des différentes formes de pêches récréatives, débouche sur l’émission d’un récépissé de déclaration, et, permet à chacun la saisie de ses prises de l’année « A-1 ».
Ceux qui ne seraient pas équipés devraient pouvoir se connecter à ce site par l’intermédiaire de la station informatique de leur association de pêche ou par le biais des offices du tourisme.
Enfin, compte tenu que la déclaration ne sera dans un premier temps que facultative, les représentants de la pêche loisir ont redemandé avec vigueur qu’un calendrier soit défini pour le passage à la version obligatoire de la déclaration, sans réponse …
2. Définition de nouvelles tailles minimales de captures pour la pêche plaisance
Rappel :
L’objectif de la définition de nouvelles tailles minimales de captures est double :
– faciliter la régénération de la ressource halieutique en tenant mieux compte de la maturité sexuelle de chaque espèce ;
– diminuer la pression sur la ressource.L’idéal et la logique étant pour le premier point ci-dessus, que ce principe soit appliqué par tous, amateurs ET professionnels, et que chacun s’interdise de pêcher sur les frayères lors des périodes de reproduction.
Mais même s’il paraît aberrant que les nouvelles tailles ne soient applicables qu’aux pécheurs de loisir, cette disposition aura au moins pour effets :
– de nous éviter l’instauration de quotas journaliers par pêcheur, voire annuels pour l’ensemble des pêcheurs de loisir. Lesquels quotas pourraient être pris sur ceux des professionnels. Ce qui de facto se résumerait à nous supprimer le droit de pêche !
– d’inverser l’accusation de prédateur qui nous est trop souvent faite injustement. Ainsi, dans le cas du bar la diminution de la pression exercée sur la ressource par les plaisanciers serait de l’ordre de 30 % (chiffres confirmé par la dernière étude de l’IFREMER ).
L’examen du projet d’Arrêté ministériel qui a été présenté, a consisté à une relecture et à corriger quelques petites erreurs. La grille des tailles retenues par espèce correspond à nos propositions.
Par contre Jean Kiffer en porte parole des représentants de la pêche loisir a réaffirmé avec la plus grande fermeté notre position sur le refus que représenterait la redondance faite parl’instauration de quotas sous quelques formes que ce soit et que par conséquent nous nous opposerions à toutes dispositions dans ce sens.
3. Mise en application des deux points précédents
Il avait été convenu lors de cette réunion que l’Arrêté pré-cité serait très rapidement signé et promulgué, ainsi que l’officialisation concomitante du site déclaratoire.
Or depuis, nous avons appris (par la bande…!) que sa publication est reportée : d’une part, suite à des pressions hostiles à l’instauration de nouvelles tailles minimales (droit de réserve exercé par le comité national des pêches justement absent de la dernière réunion !) ; d’autre part, dans l’attente de la nomination d’un nouveau Directeur des pêches maritimes et de l’aquaculture (DPMA) et plus généralement de l’organisation opérationnelle de ce ministère.
Malgrè le goût amer laissé par ce facheux contre-temps, les 5 fédérations de pêcheurs ont convenu de laisser un délai supplémentaire au ministère pour s’organiser (septembre) avant de faire connaître vigoureusement, par tous les moyens appropriés, leur insatisfaction quant à la mise en oeuvre de ces mesures décidées lors de cette réunion tenue dans le cadre de l’application de la « Charte d’engagements et d’objectifs pour une pêche maritime de loisir éco responsable ».
Le site déclaratoire a quant à lui été mis en ligne début juillet dans une version extrêmemnt décevante à nos yeux.
Suite aux trop nombreuses erreurs et lacunes relevées dans la partie informative (règlementation notamment) du site, les représentants de la pêche ont immédiatement fait remonter leurs remarques auprès des deux ministères concernés et ont demandé une suspension du site jusqu’à ce que ces dernières soient prises en compte !
FCSMP pour sa part, n’invite pas en l’état actuel des choses, les pratiquants à se déclarer.
4. Conclusion
Alors que dans une nouvelle étude l’IFREMER réévalue à la baisse les prélèvements loisirs, qui pour le bar ne représenteraient plus que 30% de la totalité capturée, nous ne continuons d’être confrontés à certains lobbies qui n’ont de cesse d’agir et d’oeuvrer dans le but de castrer la pêche loisir, faisant fi au passage de son réel impact économique ! !
La réhausse des tailles minimales et le caractère obligatoire de la déclaration sont à nos yeux deux mesures phares pour la protection de la ressource et la bonne information des pratiquants.
Il n’y a pas besoin de sortir de l’ENA pour comprendre qu’en sabrant l’une et en édulcorant l’autre, on essaie de maintenir la porte ouverte à la mise en place de mesures bien plus restrictives …
Nous tenons à rappeler que face à ces évènements déplorables, la FNPPSF, la FFPM, l’UNAN, la FFESSM et la FCSMP, toutes impliquées dans la concertation charte, continuent de faire bloc et ne sont pas prêtes à se laisser manoeuvrer sans réagir.
Le dernier communiqué publié par ces dernières avait fait du bruit, il pourrait y en avoir d’autres si à la fin de la saison estivale, nous demeurons sur ces impressions négatives …
Pascal MATHIEU
16/02/12 : Les news de la charte
Les News de la Charte d’Engagement
Suite au communiqué de presse des 5 fédérations marquant fermement leur mécontentement quant au déroulement de la concertation, les comités de pilotage et et de suivi de la charte se sont successivement réunis ce mercredi 15 février dans une ambiance pour le moins électrique !Préambule
Avant même que l’ordre du jour de la première réunion ne soit abordé, nous avons eu droit de la part du représentant de la pêche professionnelle, à un réglement de compte directement adressé à Jean Kiffer (président de la FNPPSF) l’accusant personnellement de démagogie et de désinformation en faisant référence au ton et la teneur du communiqué de presse des 5 fédérations … Cette intervention inaugurale aura été pour nous l’occasion de réaffirmer notre position commune ainsi que la solidarité qui nous anime face à la situation.
Les pêcheurs professionnels doivent comprendre que la charte d’engagement pour une pêche de loisir maritime éco-responsable est comme son nom l’indique un engagement de notre part pour une pratique responsable vis à vis de la ressource. Notre implication dans les chantiers en cours démontre que c’est bien dans ce sens que nous dirigeons. FCSMP, comme les quatre autres fédérations, assume l’ensemble des contenus du communiqué qui s’appuient uniquement sur des éléments factuels et la vision qu’ont les pêcheurs loisirs de la gestion d’une ressource partagée. Et c’est bien parce qu’elle l’est, que nous n’avons aucun a priori à travailler avec les pêcheurs professionnels, à partir du moment où cela peut s’inscrire dans une démarche de réflexion constructive. Ce qui malheureusement, au regard de cette année de débats et d’échanges, ne nous n’est pas apparu avec évidence, loin de là …
La pêche de loisir n’a aucun problème avec les professionnels, elle a conscience de la nature de la tâche du CNPMEM , elle a conscience que certains métiers puissent être en souffrance, que les pressions de l’Europe exaspèrent les marins pêcheurs, mais elle ne peut assumer ni la responsabilité de la précarisation d’une profession en difficulté ni l’amertume de ses dirigeants qui dans le cadre de la charte n’ont de cesse de multiplier les propositions de mesures visant à contraindre toujours plus la pêche de loisir.
Cette dernière génère un tissu économique (nautisme, tourisme, presse spécialisée, industrie et distribution du matériel spécifique) que le parlement européen lui même vient de reconnaître ! On ne peut plus, ici en France se permettre de le négliger et encore moins de l’étrangler sous couvert d’éco-responsabilité abusive, c’est tout ce que nous demandons !
Des efforts sérieux sont consentis (voir bilan ci-dessous). Ils représentent en soi une véritable révolution pour les pratiquants et une avancée significative en matière de gestion des usages et de la ressource, sachons comme a su le faire Madame la Ministre, les apprécier à leur juste valeur.
Comité de pilotage charte
Réunion du 15/02/2012
L’ordre du jour du comité consistait à valider les travaux menés dans les groupes de travail et fixer les orientations à privilégier pour l’année à venir.
1. Groupe de travail « lutte contre le braconnage »
– l’arrêté marquage qui a été publié le 17 mai 2011 a fait l’objet d’une campagne d’information sur le terrain de la part des représentants de l’état. De leur côté, les fédérations ont communiqué l’information dans le cadre de leurs réseaux d’actions respectifs.
– la généralisation des conventions partenariales qui avait pour objectif premier d’organiser localement une lutte efficace contre le braconnage et la revente, n’a été mise en oeuvre que dans 3 départements.
La DPMA justifie ce retard de déploiement par la refonte des services décentralisés de l’états cumulée aux élections professionnelles qui ont accaparé toutes les attentions. Ces deux évènements étant maintenant digérés, la DPMA s’engage à relancer prefets et procureurs de chaque départements littoraux pour réamorcer le processus et à en assurer le suivi.
2. Groupe de travail « déclaration de pratique »
L’application qui permettra à plus de 3 millions de pêcheurs de se déclarer est prête et fonctionnelle. Il n’y a plus qu’à « appuyer sur le bouton » pour qu’elle soit disponible en ligne sur les sites des deux ministères signataires (environnement/agriculture) ! Mais selon la DPMA, cela ne pourra se faire qu’après les élections… le compte à rebours final étant prévu pour le 15 juin. Cette application, outre sa fonction déclaratoire, proposera un outil « observations » qui permettra aux pratiquants volontaires de renseigner leurs prises.
La DPMA nous explique, à notre grand dam, qu’il sera incontournable de passer par une version facultative de la déclaration. En effet le régime de déclaration obligatoire que nous souhaitons pour tous, est assimilabe à un régime d’autorisation de pêche et doit donc passer par la signature d’un décret soumis à l’avis du conseil d’état, procédure assez longue qui ne nous permet pas aujourd’hui de définir précisément une date de publication.
Les fédérations rappellent leur ferme attachement au principe de déclaration obligatoire qui représente la clè de voute de l’édifice tant du point de vue pédagogique que statistique (répartition des pratiques,impacts potentiels socio-économiques et écologiques) …
3. Groupe de travail « gestion de la ressource »
Sous l’impulsion des représentants de la pêche de loisir, les travaux de ce groupe ont abouti à une rédéfinition des tailles minimales de capture qui ont été revues à la hausse pour certaine espèces. Malgrè son intérêt en matière de gestion de la ressource (effet limitatif, respect du cycle de reproduction), cette mesure ne satisfait pas les représentants de la pêche professionnelle qui attendent des mesures plus drastiques. Cependant, n’ayant pas trouvé de terrain d’entente sur la question du repos biologique global, les fédérations, en l’état actuel des connaissances ne souhaitent pas aller plus loin dans les débats.
Il est convenu toutefois que l’Ifremer sera missionné pour établir une liste d’espèces éventuellement en difficulté et particulièrement impactées par la pêche de loisir. Il serait bon également qu’une étude sérieuse évalue l’impact qu’aura l’augmentation des tailles minimales sur les prélèvements loisirs.
L’arrêté « tailles minimales » est validé mais ne sera promulgué qu’à la mi juin 2012 afin de respecter une concomitance avec l’inauguration du site déclaratoire. La date n’étant pas idéale dans le calendrier, il est convenu qu’une période de transition sera respectée, période où la mission des autorités se bornera à un rôle pédagogique et informatif.
4. Conclusion
Malgré la persistance des divergences de vue, le comité de pilotage valide l’ensemble des travaux réalisés dans les trois groupes de travail.
Comme l’a signifié en fin de séance, le président du CSNPSN, Gérard d’Aboville, nous déplorons les lenteurs administratives que nous avons, en tant que simples citoyens, du mal à saisir. Nous sommes obligés de les subir et devrons nous employer pour les justifier ainsi que les incohérences qui en découlent.
Au final, lorsqu’en juin, nous l’espérons, le site déclaratoire (version facultative) sera mis en fonction, nous pourrons constater qu’il nous aura fallu près de 3 ans pour réaliser ce que les italiens, qui se sont inspirés de notre démarche, auront fait en 6 mois dans une version obligatoire !!!
Comité de suivi charte
Réunion du 15/02/2012
Cette réunion, qui a eu lieu l’après midi même, avait pour but d’évaluer en compagnie des ONG, l’état d’avancement du chantier règlementaire charte à mi-parcours de sa mise en oeuvre.
Sous la présidence de Mme Bigot, n°2 de la DPMA, les débats se sont déroulés dans une ambiance plus sereine, cette dernière jouant la carte de l’apaisement, félicitant l’ensemble des protagonistes du travail et des avancées effectués lors de cette année de mise en oeuvre. La représentante de l’association France Environnement et du WWF, se positionnant sur une même longueur d’onde, contribua aussi à la bonne tenue des échanges.
La réunion reprendra rapidement les points abordés lors du comité de pilotage auxquels seront apportées quelques précisions techniques et cloturera cette journée sur une note positive laissant présager une mise au placard définitive de toute idée de permis payant.
Rendez-vous est fixé fin 2012 pour un second bilan.
Pascal MATHIEU