Le salon européen des pêches à Nantes :
un stand pour la FCSMP, une tribune pour les chasseurs sous-marins.
A l’entrée du nouveau hall XXL, les fabricants et fédérations ont pour la première fois constitué le pôle « pêche sous-marine ». Cet espace, grâce aux écrans projetant en continu des films de pêche sous-marine, ont montré aux « pêcheurs à la canne » rentrant dans le salon, que notre activité se fait en apnée : nous ne serons jamais des plongeurs (au sens générique, en bouteille).
Entre fabricants, éditeurs, et fédérations, l’ambiance fut plus que cordiale et le contact très enrichissant. Cette passion fut communiquée au public de curieux et de passionnés, grâce au travail des membres FCSMP / ELV présents sur le stand : Bruno Laviron, Fred Lechat, Philippe Gautier, Jean-Pierre Rigaud, Yohann Penet, Martial Cottin, Jean-Yves Gislais et Jean-Claude Ménard.
Au-delà de cette présentation statique et des communications techniques, la FCSMP a bénéficié du plateau télévision et de deux conférences. Sur le plateau télévision (disponible bientôt sur fishing.tv), Martial Cottin et Pierre Mahieu ont passé en revue la gestion de la ressource, la sécurité, les contraintes d’une activité engagée : la mesure dans notre passion fut expliquée. Entre autres exemples : le binôme, en Manche se trouve sur le bateau (pêche à la dérive) ; le poisson en voyage exotique se pêche avec parcimonie, pour être donné aux orphelinats.
La première conférence, menée de main de maître par Jean Kiffer, président de la Fédération Nationale des Pêcheurs Plaisanciers de France, présentait un bilan des Assises de Saint-Nazaire, le contexte des fédérations, et plaçait sous les projecteurs la future AF3P : Alliance Française pour la Promotion de la Pêche loisir et la Plaisance. Nous avons rappelé que la pêche plaisance génère un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros, sans subventions et ne représente qu’un pourcent (1%) des prélèvements globaux de la ressource.
Lors de la deuxième conférence, la présentation du suivi des laminaires par l’association ELV (Estuaires Loire / Vilaine) a illustré le nouveau visage du chasseur sous-marin qui observe son environnement et partage ce suivi de données. En moins de 20 ans, des cartographies démontrent que sur le plateau du Four et sur l’archipel des Ebihens, la laminaire nordique (laminaria hyperborea) disparaît au profit de moules, elles-mêmes remplacées par les ophiures.
Cet exemple local a marqué : le chasseur sous-marin, par le terrain qu’il couvre, les heures passées sous l’eau et son acuité observatrice, participe très largement à l’amélioration des connaissances du milieu sous-marin proche. En s’appuyant sur des protocoles éproouvés, ce savoir-faire exclusif au service des autres le place comme un acteur central des sciences participatives côtières.
Le chasseur sous-marin, un témoin privilégié du milieu marin qui préfère participer à la démonstration de faits objectifs plutôt que de se laisser berner par des ressentis ou des notions a-scientifiques comme les prétendus « poissons emblématiques ».
Clap de fin et rendez-vous l’année prochaine !