22/11/13 – Clarification sur la règlementation en Manche

By | 22 novembre 2013
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La façade Manche-Mer du Nord est pionnière dans l’application des règlementations concernant une pêche de loisir responsable.
 
Les arrêtés préfectoraux se succèdent régulièrement, preuve de l’importance et de la vitalité des débats concernant cette pratique dans notre région. Ceux-ci touchent l’ensemble des pratiquants de pêche loisir (pêche à pied, du bord, embarquée et pêche sous-marine) et portent sur les engins utilisés, les quotas, les mailles, les périodes de non pêche ainsi que les interdictions.
 
Il nous a semblé important de clarifier quelques règles qui s’appliquent à la pêche sous-marine car leur lecture est parfois complexe. 

 

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En terme de quotas pour le poisson (oui, nous en avons !), après avoir listé 4 espèces dans un arrêté récent (merlus, soles, plies et cabillauds), il n’en reste à ce jour que 2 suite à la parution de l’arrêté 73/2013 le 3 juin 2013 :

   – La sole (toutes espèces confondues) : 11 par navire et par jour, 13 si plus de 2 pêcheurs dans le bateau
   – Le cabillaud : 6 par pêcheur embarqué à bord d’un navire et par jour, avec une limite de 20 par bateau.

Il n’y a donc plus de limitation concernant la plie (carrelet) et le merlu.

 

Quant aux ormeaux, si le dernier arrêté 72 /2013 ne mentionne objectivement pas l’interdiction de son ramassage à la PSM, une étude plus attentive montre que le corps de l’arrêté précédent 127/2008 reste toujours valide et que seules les annexes 1 et 2 ont été revues et abrogées. Son article 3 demeure et stipule toujours très clairement l’interdiction de pêche de l’ormeau à la seule pêche sous-marine. La discrimination demeure !

 

Essayons de comprendre pourquoi !ormeau.jpg

En premier lieu, la loi interdit la pêche de l’ormeau la tête immergée : il doit être ramassé à la main, éventuellement aidé d’un croc ou d’un couteau, mais toujours la tête hors de l’eau ! Nous devons donc réfléchir en premier lieu à la modification de cette loi.

La pêche illégale et le braconnage font beaucoup de mal à l’image du pêcheur sous-marin respectueux des règles. Il faut dire que le marché parallèle de l’ormeau (et on peut en dire autant pour  celui de la coquille Saint-Jacques) est très lucratif. Il faut continuer inlassablement à démontrer que les pêcheurs sous-marins sont pour leur grande majorité respectueux des lois et n’ont rien à cacher et rien en commun avec les fraudeurs.

Pour démontrer notre bonne volonté, nous devons approuver toute mesure administrative augmentant les contrôles à bord et lors des débarquements.

Un autre point plus délicat est la relation que nous entretenons avec les autres fédérations signataires de la charte éco-responsable et notamment  les représentants de la pêche à pied. En effet, ceux-ci restent hostiles, par principe, à toute discussion sur l’évolution de cette règlementation argumentant que le pêcheur sous-marin peut pêcher aussi souvent qu’il le souhaite alors que lui ne pourra se rendre sur les zones riches en ormeaux qu’une ou deux fois par an.

Nous devons éclairer nos amis pêcheurs à pied sur la réalité de la pêche sous-marine et de la difficulté trop fréquente de sa mise en œuvre (conditions météo). La pêche de l’ormeau est déjà très règlementée par la période d’ouverture (du 1er septembre au 1er mai), la taille (9 cm), les quotas (12 individus) ainsi que la nécessité d’un coefficient de marée supérieur ou égal à 100 (quelques jours par mois et pas forcément le week-end !).

Respectueux des règles, pourquoi accepter plus longtemps cette discrimination ?

Nous n’avons rien à cacher mais au contraire tout à démontrer, à expliquer.

Nous portons toujours le poids bien mal reparti des préjugés sur une pratique magnifique et exigente, mais qui traversant le miroir exacerbe tous les fantasmes.

 

Thierry Sardat (Représentant FCSMP Manche)   

 

 

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