Comme nous l’avions préalablement annoncé, la Préfecture Maritime de Méditerranée a publié le 10 juillet un nouvel arrêté portant réglementation de la navigation aux abords du littoral méditerranéen.
Pour la première fois en Méditerranée, la bouée du chasseur sous-marin est prise réglementairement en considération, obligeant les plaisanciers à réduire leur vitesse à 5 nœuds dans un rayon de 100m. La FCSMP se félicite qu’enfin aujourd’hui, son travail sur ce dossier porte ses fruits !
« Article 6: La plongee sous marine :
Dans un rayon de 100 mètres autour d’un pavillon signalant la présence d’un plongeur, il doit être maintenu en permanence une vitesse appropriée garantissant la sécurité du plongeur; en tout état de cause, cette vitesse sera limitée à 5 noeuds. Cette dernière disposition s’applique également autour d’une bouée de couleur vive signalant la présence d’un chasseur sous marin. »
Il nous aura fallu œuvrer durant 3 années auprès des autorités sur ce dossier sensible, pour obtenir enfin la satisfaction de voir ces quelques lignes reconnaissant officiellement le statut de vulnérabilité du chasseur sous-marin méditerranéen. Jusqu’alors,seul le code international des abordages en mer le prenait de façon très indirecte en compte, sans définition d’infraction verbalisable. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas !
Du côté de la Préfecture Maritime de Méditerranée, plusieurs facteurs ont représenté un frein pour légiférer:
– un trop faible nombre d’accidents référencés pour justifier une nouvelle législation;
– un trafique côtier particulièrement dense pour lequel une nouvelle règle de contournement serait synonyme d »engorgement;
– la préexistence du règlement international des abordages qui traite du pavillon alpha (de façon très succinte), même s’il ne légifère pas;
Compte tenu de ces états de fait, la limitation de vitesse à 5 noeuds dans un rayon de 100m autour du pavillon alpha ou d’une bouée de chasseur sous-marin est une mesure qui nous satisfait pleinement.
Ce texte nous ouvre les portes d’une communication étayée auprès des différents usagers de la mer mais également d’actions futures en collaboration avec notre réseau de partenaires possibles : autorités administratives, gestionnaires, institutionnels, fédérations partenaires …
Fort de cette avancée, nous pouvons aller plus loin dans la clarification des textes en sollicitant, sur le sujet spécifique de la sécurité des chasseurs sous-marins, qu’une réflexion soit menée afin d’affiner la réglementation en cours. En effet, le texte national actuel n’impose aucune distance minimale à respecter par le chasseur vis à vis de sa bouée, qui, elle même n’a non plus aucune définition règlementaire … Car nous restons persuadés que des règles simples et claires faciliteront toujours notre rôle pédagogique mais surtout garantiront leur meilleure prise en compte de la part des pratiquants.
Place maintenant à l’indispensable campagne de communication qui se doit d’accompagner cette mesure !