Attention aux apparences !
Cet été, si vous croisez sur l’eau un phoque avec une bouée devant le Cap Gris-Nez, redoublez de vigilance.
Il s’agit probablement d’un pêcheur sous-marin…
Rappels élémentaires de sécurité
A l’approche de l’été, l’affluence sur l’eau est parfois importante, même en Manche. Aussi le pêcheur sous marin a le devoir de se signaler à l’aide d’une bouée ou planche surmontée d’un pavillon alpha ou d’une croix de Saint André vis à vis des embarcations (voir la section règlemention).
En contrepartie, toute embarcation doit respecter une distance de sécurité vitale de 150m autour d’une bouée signalant un plongeur.
Paul Ternisien, président du comité de pêche sous-marine régionale de la FFESSM (Fédération d’Etudes et de Sports Sous-Marins) et membre de FCSM Passion insiste sur le fait que le pêcheur sous-marin est aussi vulnérable en mer qu’un piéton vis à vis de la circulation automobile.
Cohabitation avec les phoques
Pêchant depuis 30 ans au Cap Gris-Nez, il croise très régulièrement des phoques sur la côte d’Opale : « la présence du phoque est constante depuis 5 ans environ. Nous avons appris à modifier notre comportement vis à vis de lui car il est curieux et nous constatons aussi que beaucoup de bateaux essayent de l’observer de très près en oubliant qu’il peut y avoir des pêcheurs sur zone ».
Sur la cohabitation avec le mammifère, il nous livre sa vision : « Il y a une forme de respect vis à vis de lui. Nous n’oublions jamais que nous sommes sur son territoire. Régulièrement je peux en observer de très près car c’est un animal très curieux. »
A la question « Les phoques présentent-ils réellement une menace pour l’écosystème côtier ? », Paul répond simplement : « Il est rassurant de constater que la zone n’est pas moins poissonneuse depuis qu’il a élu domicile au Gris-Nez. Les Polynésiens cohabitent avec les requins, nous au Gris-Nez, nous cohabitons avec le phoque ».
Florent Chtimulet